06 – au Mexique

Antigua, Guatemala, 28/02/2018

Merci et bravo aux 37 premiers donateurs qui ont permis de collecter plus de 2300 € à ce jour !

C’est un très bon début, cette somme permet de financer pendant 2 ans les études d’un ou d’une jeune Mexicain(e).

Tous ensemble, c’est sûr, nous allons réussir à faire encore mieux !

Les études durent 5 ans. Avis à tous nos fidèles lecteurs, familles et amis qui n’ont pas encore eu le temps d’aller sur la cagnotte Leetchipourparticiper à cette belle initiative dont nous vous avons parlé ici.

Nous avons besoin de tout le monde et de chaque euro que vous pourrez apporter. Même un euro c’est utile.

Dépêchez-vous, il vous reste moins d’un mois pour faire partie de l’aventure  !

Nous comptons sur vous. L’association AUGE et les jeunes Mexicains comptent sur vous !

Merci !

les Cham à vélo

San Cristobal de las Casas, Chiapas, Mexique, 17 février 2017

Après une super semaine chez Marie et Manuel, nous voilà de retour à San Cristobal de las Casas pour y retrouver nos vélos et aussi Frédérique et Yves que nous avions croisés en Utah. Ils sont accompagnés d’Océanie et David, un autre jeune couple français à vélo. C’est vraiment sympa de retrouver d’autres cyclovoyageurs et de partager nos expériences.

Avec Frédérique, David, Océanie et Yves (de G à D sur la photo)

Lors de notre premier séjour à San Cristobal, nous avons rencontré Patricia et Guillermo (des amis de ma tante Marie) chez qui nous avons pu laisser nos vélos en sécurité le temps de notre escapade en bus à Coatepec. Nous avons passé une soirée très instructive à leur contact. Ils travaillent tous les deux avec les populations indigènes locales et nous expliqueront notamment les grandes lignes du mouvement zapatiste qui est très présent dans la région. Notre route nous ayant fait passer par des villages « rebelles » nous étions curieux de mieux comprendre ce mouvement qui s’apparente aux initiatives altermondialistes.

Village zapatiste

sur les murs de l’école

Campagne politique dans les rues

San Cristobal est une magnifique ville coloniale très colorée. Nichée au cœur des montagnes, le climat y est plus sec et frais que ce que nous avons vécu depuis notre arrivée à Cancun il y a un peu plus d’un mois. Nous l’apprécions beaucoup. La ville est d’une grande vitalité culturelle et artisanale.

San Cristobal de la Casas

Des rues colorées

une architecture intéressante

Sur une des places principales

Dans les rues de la ville

« 2×2 »

Au calme

L’artisanat est magnifique

Elle attire de nombreux voyageurs dont une partie s’y trouve suffisamment bien pour y rester. L’« ambiance zapatiste » attire aussi de nombreux français adeptes des projets de société « alternatifs ». Ambiance ZADiste, écolo, artistico décroissante et anti-capitaliste sympathique. Des plus idéalistes aux plus réalistes, des plus puristes aux plus contradictoires, nous rencontrons des personnes intéressantes qui ont toutes ou presque l’intelligence de questionner le monde dans lequel nous vivons et d’essayer de vivre (avec plus ou moins de succès) en cohérence avec leurs valeurs.

Sur le mur de notrer chambre :Un autre monde est possible

Certains vendent des bijoux

Un ancien prothésiste dentaire reconverti en tailleur de pierres

Ambiance très cool et bienveillante

Les enfants auront appris beaucoup ici !

C’est lors d’une projection de courts-métrages vraiment sympas que nous avons découvert une très belle interview de José Mujica, l’ancien Président de l’Uruguay. Prenez quelques temps pour la regarder, voici une autre façon d’envisager le pouvoir politique !

A +

Les Cham à vélo

San Cristobal de las Casas, Chiapas, Mexique, 16 février 2017

Pour les adeptes des « racontez-nous aussi vos galères » voici un des derniers ascenseurs émotionnels à date :

Après une nuit de bus pour revenir de Coatepec à San Cristobal de las Casas, nous découvrons à l’arrivée qu’il manque le sac d’habits de Joseph que nous avions mis en soute… Argh, quelle galère ! C’est sûr, on se l’ait fait voler, c’est perdu pour de bon… Concentrés sur le sujet, nous pratiquons notre meilleur espagnol (oups !) pour réussir à comprendre que – Miracle ! – le sac n’a pas été volé. Il est localisé à Veracruz où il a été descendu par erreur. D’après le préposé du service bagage, nous pourrons le récupérer demain matin par le prochain bus. Youpi ! Quelle chance !

Sur cette bonne nouvelle, nous filons retrouver nos vélos. Et là … Mais où est passée la sacoche de guidon d’Inès ? Dans l’émotion du sac d’habits perdu nous n’avons pas recompté nos sacoches comme à l’habitude. Inès a laissé sa sacoche sur un siège dans le bus… Argh, quelle galère !

Antoine et Inès retournent à la gare routière. Challenge : Réussir à expliquer au préposé que nous avons perdu un sac mais que ce n’est pas le sac orange qui a déjà été retrouvé mais bien un autre qui lui est noir et se trouve dans le bus qui file en ce moment vers une autre ville. Quand notre interlocuteur comprend enfin la situation (merci google translate), il nous explique qu’il n’y a pas grand espoir de retrouver cette sacoche noire. Néanmoins, à notre demande, il appelle la gare routière de la ville de Comitan où le bus n’est pas encore arrivé. Ses collègues vont vérifier le bus à l’arrivée. C’est promis. Commence une heure d’attente à spéculer sur nos chances de retrouver la sacoche. Tic-tac tic-tac…

Finalement, il nous est confirmé que la sacoche a été retrouvée… Youpi ! Quelle chance ! Mais elle a été ouverte ! Argh, quelle galère ! Impossible d’obtenir des précisions cohérentes sur son contenu. Antoine file donc en taxi (quel bonheur que ce soit très abordable ici) à 90 km de là pour aller récupérer ce que l’on peut. Arrivée à Comitan, la sacoche est bien là mais elle a été délestée de la tablette et de la liseuse d’Inès. Argh, quelle galère ! Mais heureusement plein d’autres petits matériels très utiles, dont les différents chargeurs d’appareils électroniques, sont là. Youpi ! Quelle chance !

2 heures plus tard, je suis de retour à San Cristobal. Inès est toute triste d’avoir perdu sa liseuse et sa tablette sur laquelle elle vous avait préparé une super vidéo… Nous croisons maintenant les doigts pour récupérer le sac de Joseph et tout son contenu … Après une bonne nuit réparatrice de toutes ces émotions, Antoine file à nouveau à la gare routière. Le sac orange l’attend avec tous les habits dedans. Youpi ! Quelle chance !

Bilan des courses :

• Pas mal de sécrétions hormonales diverses et variées
• Un petit paquet de prières de demandes et de remerciements
• Une journée marathon après une nuit de bus pour Antoine
• Un article d’Inès que vous n’aurez probablement pas la chance de voir
• Quelques larmes bien vite séchées pour Inès
• Seulement 2 objets perdus, et qui plus est, remplaçables et non essentiels
• Une vérification de la loi de Murphy

Les Cham à vélo

PS : N’oubliez pas d’aller faire un tour sur la cagnotte en ligne pour l’association AUGE dont nous vous avons parlé ici.

Nous avons déjà réussi à financer une année de bourse mais les études dure 5 ans… Nous avons besoin de vous tous !

Merci d’avance

Coatepec, Veracruz, Mexique, 15février 2018

Voilà quelques jours que nous sommes chez Marie et Manuel, la tante et l’oncle d’Antoine. Ils nous accueillent dans leur maison de Coatepec au sud de Xalapa et nous font découvrir leur ville et sa proche région. Nous sommes dorlotés et cela n’étonnera pas les membres de ma famille qui les connaissent ! C’est vraiment le bonheur de partager du temps avec des personnes si bienveillantes et avec une telle expérience.

Nous avons profité de notre temps avec eux pour mieux connaître les différentes actions d’aide au développement qu’ils accompagnent depuis près de 40 ans, notamment à travers l’association Desarrollo Autogestionario A.C. (AUGE A.C.). Vous trouverez un peu plus bas une présentation de cette formidable organisation que nous avons visitée.

Cette association, AUGE, a besoin de nous !

Une de ses actions consiste à soutenir des jeunes villageois pour qu’ils puissent faire des études supérieures en alternance. Pour cela, elle accorde des bourses de 2000 pesos par mois (90 €) à quelques jeunes identifiés au travers des actions de l’association. Ces jeunes ont alors les moyens d’obtenir en 5 ans un diplôme universitaire en alternance avec des missions au sein même d’AUGE et au profit des populations locales. Une fois diplômés, c’est, avec eux, toute une famille qui accède à une réelle autonomie économique et sociale.

Voici quelques exemples donnés par Marie :

« Deux des jeunes, Ingrid et Luz-Maria, sont sur le point de terminer leur licence en Développement rural. Eduardo y Araceli sont deux autres jeunes boursiers en cours d’études. Ces jeunes sont déjà d’excellents animateurs qui, accompagnés par deux psychologues de notre équipe, réalisent des ateliers  dans leurs villages ou dans les écoles, dans le but de freiner autant que possible l’abandon de l’école,  le travail forcé des  enfants et des adolescents dans les champs et la migration dans les grandes villes où ils deviennent facilement la proie des groupes de la délinquance, de la prostitution ou des narcotrafiquants. »

Mais voilà, AUGE détecte et reçoit bien plus de demandes qu’elle ne peut en financer. Et pourtant AUGE a la capacité d’encadrer et de former plus de jeunes.

C’est là que vous et nous intervenons !

Ensemble, nous sommes certains que nous pouvons apporter les moyens financiers nécessaires pour assurer la formation d’au moins un jeune animateur et même plus !

La bourse mensuelle d’un étudiant est de 90 euros. Soit :

• 1 080 € pour permettre la formation en alternance d’un jeune pendant 1 an
• 2 160 € pour permettre la formation en alternance d’un jeune pendant 2 ans
• 3 240 € pour permettre la formation en alternance d’un jeune pendant 3 ans
• 4 320 € pour permettre la formation en alternance d’un jeune pendant 4 ans
• 5 400 € pour permettre la formation COMPLÈTE en alternance d’un jeune (5 ans)
• 10 800 € et ce sont alors 2 jeunes qui seront formés, autonomes et utiles aux actions de développement de leurs propres communautés.

Avec encore un peu plus, ce sont d’autres jeunes qui pourront, comme beaucoup d’entre vous, avoir la chance de faire des études et devenir des acteurs utiles dans leur pays!

Quel succès allons-nous atteindre ensemble ? Combien de bourses pouvons-nous offrir à ces jeunes ?

Qui sait ce que nous pouvons réaliser quand nous réunissons nos forces et notre générosité ?

Vous êtes plus de 700 à suivre notre périple, si chacun de nous apporte ne serait-ce que quelques euros, nous pourrons déjà offrir une formation COMPLÈTE à un jeune pendant 5 ans.

Et nous en sommes persuadés, nous pouvons surement faire beaucoup plus ensemble.

Epatez-nous ! Epatez-vous ! Cliquez vite pour donner sur la cagnotte mise en place et faites le don qui vous convient (même 1 euro si vous le souhaitez car il n’y a rien à négliger pour réussir notre action ensemble).

Attention vous avez seulement jusqu’au 31 mars pour faire partie de l’aventure !

Nous savons que nous pouvons compter sur vous, faites-le pour vous, faites-le pour nous, faites-le pour eux, faites-le parce que vous aurez rarement mieux investi votre argent qu’en donnant à un jeune de plus la formation et les moyens de vivre dignement en aidant sa communauté.

Nous comptons vraiment sur vous ! Si vous pouviez aussi relayer cette cagnotte Leetchi dans vos réseaux Facebook, Twitter, e-mails et aussi dans votre entourage, votre club de sport, paroisse, boulot, … Nous pourrions apporter une aide encore plus grande.

Présentation de l’association AUGE

Desarrollo Autogestionario A.C. (AUGE A.C.) : Une action locale et dans la durée au profit des plus fragiles

Cette ONG mexicaine locale existe depuis plus de 20 ans et avec les autres associations qui l’ont précédée, c’est une action continue depuis 1979 qui est menée dans 50 communautés rurales de la zone montagneuse du centre de l’État de Veracruz.

La zone d’action d’AUGE est juste au sud de Xalapa.

C’est une zone très riche humainement et culturellement mais très pauvre économiquement. Avec la chute des prix du café pour les producteurs, la corruption endémique, l’incroyable augmentation de la violence liée notamment au narcotrafic et maintenant les difficultés liées aux migrants et aux jeunes qui ont été chassés des États-Unis, il y a beaucoup à faire pour soutenir une population déjà très démunie face au modèle économique dominant.

AUGE : Un développement autogéré et des actions très concrètes

Dans ce cadre, les objectifs de l’association sont résumés dans son nom : promouvoir et favoriser un « Développement autogéré ».

L’association est donc gérée à 100 % par des Mexicains. Les 20 employés qui sont à l’œuvre au quotidien pour encadrer et favoriser les initiatives sont quasiment tous issus des communautés locales bénéficiaires des actions.

De toutes les actions menées nous avons retenu :

• La promotion et l’accompagnement de groupes d’épargne solidaire autogérés par des femmes et/ou des enfants.
• • Ces actions permettent notamment de développer l’autonomie, les capacités à prendre des décisions, à prévoir l’avenir et faire des projets, bref à recouvrer la dignité.
  • ==> 40 groupes qui impliquent 1200 femmes et 320 enfants et épargnent ensemble plus d’un million de pesos (environ 45 000 €)
• La promotion des activités de production et des projets issus des groupes de femmes rurales et suburbaines.
• • Ces actions permettent l’insertion sociale et professionnelle des bénéficiaires et la création de revenus récurrents
  • ==> Formation à des métiers de boulangerie, de coiffure, fabrique de confitures, apiculture, maraîchage… 62 projets qui bénéficient à une centaine de familles.
• L’éducation et la formation des jeunes au sens large.
• • Ces actions visent notamment à diffuser des notions sur les droits des enfants et l’importance de l’éradication du travail des enfants, l’éducation sexuelle et la prévention des maladies chez les jeunes, l’égalité des sexes, les droits civiques et politiques.
  • Des actions de formations et d’appui à la formation supérieure sont aussi mises en place. Ce sont les bourses d’étude supérieures pour lesquelles nous avons tant besoin de vous !
  • ==> Interventions permanentes dans 25 écoles de la région. Intervention à la demande dans plus de 100 écoles et universités de l’État de Veracruz,  6 jeunes boursiers déjà diplômés et 4 en cours de formation.

AUGE : les raisons de son efficacité

Avec Marie nous avons pu visiter l’association. Nous avons rencontré Dany, un des jeunes boursiers qui fait une licence en travail social et anime 3 semaines par mois des groupes de jeunes dans les villages. Nous avons aussi pu découvrir les conditions de vie d’une des familles actrices et bénéficiaires d’AUGE.

Ceux d’entre vous qui nous connaissent le mieux savent que Géraldine et moi, avons passé 3 ans au Mali pour agir avec une ONG locale. Nous avons donc une certaine expérience des actions d’aide au développement. Il faut bien reconnaître qu’entre les intentions et les réalisations, il y a souvent un écart non négligeable. Les projets en échec et les actions sincères mais stupides sont malheureusement plus fréquentes qu’on ne veut bien le croire.

Ici, cette association AUGE nous a réellement impressionnés par son efficacité ! Nous avons été bluffés par la qualité des actions et la pertinence de l’utilisation des moyens. Voilà ce qui nous semble être une partie des raisons des succès de cette association :

• Des actions décidées par les populations bénéficiaires elles-mêmes
• Des actions qui sont donc très concrètes et souvent très simples et efficaces
• Des actions qui respectent naturellement les traditions et la culture des populations rurales
• Des actions qui ne s’éparpillent pas mais restent concentrées sur une zone géographique et s’inscrivent dans la durée (déjà 3 générations qui bénéficient de l’appui de la structure)
• Une équipe fondatrice modeste et intelligente qui ne cherche pas à faire du bruit mais à agir et faire agir concrètement
• Les employés et forces vives de l’association sont issus des communautés locales. Ce sont les enfants et les petits-enfants des premiers bénéficiaires des actions menées dans les années 80 !
• Une association très pragmatique et sans fioriture
• Une association qui jouit d’une notoriété enviable auprès de nombreux organismes d’aide au développement

Pour en savoir plus :

Le site Internet de l’association : www.auge.org.mx.

3 minutes de présentation en vidéo

Un grand merci à vous !

Les Cham à vélo

Coatepec, Veracruz, Mexique, 9 février 2018

Le 29 janvier, nous voilà de retour au Mexique dans une zone qui s’annonce plus authentique que la côte Caraïbe de la péninsule du Yucatan.

La météo n’est pas décidée à s’améliorer. Le passage de la frontière se fera sous la pluie dans des quantités telles que nous trouverons un refuge 500 m à peine après le poste de douane. Nous y croisons encore la route d’une famille française en 4×4. Décidément !

Retour au Mexique sous la pluie

Une vraie belle pluie torrentielle !

Après une nuit spartiate dans une case en bois, nous profitons d’une accalmie pour enfourcher nos vélos en direction de Ténosique. Quelques kilomètres plus tard, la pluie recommence et ne nous lâchera plus sur les 60 km qui nous séparent de la ville. Trempés jusqu’aux os, nous atterrissons sous une pluie diluvienne dans un petit motel qui a plus l’habitude de recevoir des couples informels qu’une petite famille française. La barre de pole dance dans la chambre ne nous sera pas d’une grande utilité !

Dodo dans une case en bois

Encore de la pluie aujourd’hui !

Tout le monde apprécie le confort d’être au sec ce soir !

Le lendemain, enfin, le temps s’annonce sec. Chouette, nous prenons la direction de Palenque à 75 km de là. Nous devrions y arriver le soir même. C’était sans compter sur le fait que la route la plus directe qui y mène se transforme en une piste rurale qui chevauche des collines abruptes… Les paysages sont superbes et nous découvrons la vie authentique des habitants au son des singes hurleurs. Mais nous payons le prix fort, avec des côtes diaboliques qui nous imposent de pousser les vélos toutes les 10 minutes. Le soir nous trouve au milieu de la piste, en pleine campagne, après avoir passé à gué plusieurs cours d’eau et rencontré de nombreux hommes à cheval (ici pas de doute c’est le meilleur moyen de transport !). Heureusement, nous sommes spontanément invités à dormir dans une maisonnette en bois, très très sommaire, où nous installerons notre tente dans l’unique pièce, pour que chacun puisse disposer d’un peu d’intimité.

La route devient une piste

Le cheval est très utilisé par ici

Et ça descend …

et ça monte…

La pluie a laissé des traces

Super accueil spontané ce soir !

Nous installons notre tente dans un coin de l’unique pièce de la maison

Le lendemain après un café fort bienvenu, nous terminons, non sans mal, les derniers 15 km avant de retrouver le bitume. Très rapidement après, nous arrivons dans la ville de Palenque. Après un gros repas de papas y pollos (morceaux de poulet frit et pommes de terre), une orgie de fruits et légumes et une bonne petite glace, nous arrivons à coté du fameux site maya de Palenque.

Un café et c’est reparti !

Encore quelques côtes et quelques guets

Nous en avons passés une petite dizaine!

Et nous voilà à Palenque

Après une nuit dans une chambre peu ragoûtante, nous arrivons à l’ouverture du site et c’est encore une très belle visite de temples mayas, très différents de ceux que nous avons découverts à Tulum ou à Tikal. Petit à petit nous prenons conscience de l’importance et de la richesse de la culture maya. Le site étant particulièrement bien conservé, avec des sculptures encore assez visibles. Quelle civilisation impressionnante !

C’est parti pour la visite du site maya

La lumière est vivifiante ce matin

le palais est relativement bien conservé

Nous pouvons même entrer dans certains lieux

C’est superbe

mais ça fatigue, une pause et nous grimpons la prochaine pyramide

La vue est belle d’en haut

Quand un arbre décide de pousser, il pousse !

De très belles chutes d’eau pour finir la visite

De Palenque nous nous dirigeons ensuite vers San Cristobal de las Casas au cœur des montagnes du Chiapas. En affinant notre trajet, nous découvrons que la route 199 que nous avons prévu d’emprunter n’est pas des plus sûres. En effet, des mouvements de rébellion populaire entrainent régulièrement des barrages sur la route. Par ailleurs, les quelques 270 km à parcourir seront à faire sur une route de montagne avec des dénivelés importants et des côtes aux pourcentages de pente pas très agréables pour des voyageurs aux vélos bien chargés. Et puis, mine de rien, le chrono tourne et nous prenons conscience que nous allons avoir des choix à faire et des parties à zapper si nous voulons avoir le temps de pédaler sur les hauts plateaux boliviens avant notre retour au bercail cet été. Cela fait déjà plus de 6 mois que nous roulons, nous sommes déjà à la moitié de notre périple… Nous décidons donc de nous épargner les parties les plus ardues en prenant à trois reprises des pickups pour faire de grands sauts de puce. C’est à chaque fois un sentiment partagé: bonheur de grimper facilement en s’évitant des heures de pédalage à 5 km/h sur le plus petit développement de nos montures, mais aussi  petite frustration de ne pas profiter plus lentement des paysages sublimes que nous traversons. Nous prenons quand même le temps d’endurer juste ce qu’il faut sur quelques belles grimpettes pour profiter de quelques belles descentes.

Et alors que nous subissions la pluie depuis près de 15 jours, nous allons maintenant découvrir qu’un grand ciel bleu n’est pas forcément plus propice aux efforts des cyclo-voyageurs. La pluie ne nous mouille plus, mais notre propre transpiration provoque le même résultat après une demi-heure de pédalage intensif.

Nous passons notre première nuit sur ce parcours au niveau des chutes de Misol-Ha. Une belle « cabaña » au bord de la rivière nous offrira une bonne nuit de repos et les cascades un bon bain frais. Le jour d’après, sur la route, entre les plantations de palmiers à huile, c’est Manuel qui fait demi-tour avec sa voiture pour nous dire que nous sommes les bienvenus dans son centre de préservation de la faune et d’éducation à la protection de la Nature. Une super rencontre et une belle nuit dans la forêt sous les moustiquaires. Nous avons même pu tenir des bébés crocos en laisse… c’est plus chic qu’un chihuahua non ?

Quand ça devient trop dur…

les chutes de Misol-Ha

Un peu de fraîcheur

Ce soir les filles vont nous régaler

La route est belle mais exigeante

De belles rencontres sur la route

Manuel nous invite à visiter son centre

Un projet pour préserver la Nature

Réveil après une nuit dans la forêt

Il n’est pas beau mon crocodile?

La route traverse des paysages qui méritent de s’arrêter

Les montagnes du Chiapas sont magnifiques

Mais ça grimpe …

et la route est régulièrement effondrée !

Le lendemain, après nous être fait déposer en haut d’une montagne, nous abordons, tout enthousiastes, une belle descente qui donnera lieu à une magistrale sortie de piste d’Antoine. Heureusement sans conséquence autre, qu’une belle frayeur et des hurlements d’Inès qui, juste derrière son papa chéri, a cru voir arriver sa dernière heure, quand il a fait son vol plané dans les hautes herbes du bord de route ! Une fois remis de nos émotions et rappelés à quel point un accident est vite arrivé, en ce dernier jour de la semaine, nous sommes allés à la messe dans l’église San Jacinto de Polonia à Ocosingo. Nous avions un peu de matière pour les remerciements !

Juste avant Ocosingo nous traversons un village géré par les Zapatistes

C’est un mouvement intéressant à découvrir

C’est Dimanche, passage à l’église d’Ocosingo.

Le soir, à la recherche d’un lieu pour dormir, nous sommes abordés par Uriel, un jeune homme qui apprend le français et qui nous propose son aide. Nous passerons la soirée dans sa famille en mangeant de délicieux tamales (papillote amérindienne très commune composée de pâte de maïs et d’une farce salée ou sucrée) confectionnés et vendus par sa grand-mère. Très chaleureuse rencontre et agréable soirée d’échanges dans laquelle nous apprenons aussi que la route 199 est effectivement actuellement bloquée dans la ville d’Oxchuc et qu’il nous faudra donc faire un grand détour pour rejoindre San Cristobal de las Casas. Vu les dénivelés et nos peines passées dans les côtes précédentes, il n’en fallait pas plus pour nous décider à trouver un pick-up pour parcourir le reste du trajet.

Le lendemain, sur une route qui n’était parfois qu’une piste, nous avons fait 3h30 de 4×4 pour rejoindre notre destination. A chaque côte, qui faisait hurler le moteur du véhicule, nous nous regardions tous avec un petit sourire de satisfaction, nos fesses bien calées dans les sièges du véhicule !

Petite balade dans les rues d’Ocosingo

Quelques courses…

et nous embarquons les vélos en pick-up

Notre chauffeur et sa femme nous déposerons 15 km avant San Cristobal de las Casas

Nous pourrons ainsi profiter un peu de la belle descente avant d’arriver en ville.

Nous venons de passer 3 jours à San Cristobal. Au menu: lessives, réparations diverses (ici tout se recycle, se répare, y compris les boucles de montre ou les coutures de nos chaussures), visites, promenades, cuisine, rencontres et repos. Nous y retrouverons nos vélos dans une semaine et c’est promis nous vous en dirons un peu plus sur cette ville dynamique. Pour l’instant, après 12 heures de trajet nocturne en bus, nous sommes 700 km plus au Nord du Mexique dans l’État de Veracruz, chez Marie et Manuel, la tante et l’oncle d’Antoine qui habitent dans la très jolie ville de Coatepec, ancienne capitale du café, près de Xalapa. Une semaine en famille, sans vélo, à la découverte d’une nouvelle région et aussi des initiatives et actions locales menées par l’association dont Marie et Manuel sont à l’origine. Là-aussi, nous aurons l’occasion de vous en reparler. C’est vraiment admirable !

Les Cham à vélo

Bonus : les singes hurleurs en vidéo

A la demande express des « tontons parisiens », nous avons le plaisir de vous offrir ce petit récital en plein air de singes hurleurs. Ces derniers auront ponctué notre trajet depuis près de trois semaines.

Ocosingo, Chiapas, Mexique, 5 février 2018

Petit message de service pour vous confirmer que nous lisons toujours avec beaucoup de plaisir vos commentaires à nos articles. Nous y répondons à chaque fois. Parfois avec un peu de délai mais nous y répondons. Et aujourd’hui nous sommes à jour !

Si vous cochez la bonne case quand vous écrivez le commentaire vous recevrez une notification quand il y aura une réponse. Sinon vous pouvez retourner sur les articles commentés pour lire votre réponse. Si elle manque, le service réclamation est à votre disposition !

Encore un grand merci à vous tous qui nous suivez sur ce blog, sur Facebook, sur Twitter, sur Instagram ou par e-mail. C’est chouette d’être accompagné !

Prochain article: « Les Cham à vélo dans le Nord du Guatemala 🇬🇹  » ou « Parfois c’est plus dur » …

El Remate, région d’El Peten, Guatemala, 24 janvier 2018

Vous reprendrez bien une petite louche de Californie ! Allez c’est parti pour une petite rétrospective en images de nos 1300 km de périples à vélo du 18 novembre au 31 décembre 2017.

Bon visionnage

Les Cham à vélo

Départ de Las Vegas en camion de loc

Dans le désert d’Ivanpah, une centrale solaire thermique

En arrivant en Californie une forêt d’éoliennes…

La première nuit sera dans un camion

Arrivée sur San Francisco par la baie

Oui c’est bien San Francisco !

A la demande des enfants passage au musée des sciences

Journée dense et instructive

Puis nous allons visiter « the rock », la prison d’Alcatraz

La prison était bien gardée

Ce petit bout d’île fut un temps réclamé par les indiens

Les policiers de la SFPD sont de sacrés farceurs !

Balade devant les fameuses maisons victoriennes

Visite du quartier mission et de ses fresques murales

Ouaih man, stay cool !

En voilà une bonne idée !

Visiblement Trump ne fait pas l’unanimité

Trolley-bus ou vélo ?

Photo souvenir de SF

Premier contact avec les lions de mer au pier 39

Ils font un bruit infernal

Traversée du…

… Golden Gate

Pour aller manger du dungeness crab avec Mark (WS)

Nous profitons de son atelier pour un peu d’entretien

Nettoyage et remise en place des roulements à billes

La salle de classe du jour

Visite du parc des séquoias

Impressionnant

L’homme est bien petit et éphémère…

Traversée du pont dans l’autre sens

Le type de lieu qui marque le voyage

Aujourd’hui il fait un temps magnifique

Les rues de SF sont … pentues !

De nouveaux panneaux routiers

Ici c’est les enfants qui surveillent les parents !

Dans la Silicon Valley chez Ivgen et Jeremy

Chouette une vraie chambre d’enfant et un copain

Ivgen aide Inès en anglais

Visite de Facebook…

…puis passage chez Google.

Sympa leurs vélos

Encore un accueil au top chez Lloyd

Une nouvelle journée de vélo

Arrivée à Santa Cruz. Quel accueil !

Nous longeons la côte pacifique

Il ya beaucoup de pélicans

Les palmiers sont immenses

La piste cyclable est magnifique

Des phoques dans le port de Monterey

Notre bonne samaritaine de Pebble Beach et l’agent de sécurité étonné.

Et oui, la Californie est une zone sismique intense

Il y a des vagues mais ce n’est pas encore un Tsunami

Nous nous rapprochons de la zone de Big Sur

Ca y est nous y sommes c’est superbe

Don et Yolanda nous accueillent ce soir

nous bivouaquons sur une hauteur

Le Pacifique by night

Les enfants roulent toujours aussi bien

les paysages sont superbes

La côte est sauvage

Seule la notion exacerbée de la propriété privée nous agace

camping sous les séquoias

A 3 dans 2 duvets c’est plus rigolo !

L »Highway 1″ longe la côte

Grâce au filtre nous ne manquons jamais d’eau potable

Cette nuit nous avons dormi chez les pompiers

Elaine et Scott nous accueillent comme des rois

Visite des illuminations de Noël

Après un écart dans les terres retour sur la côte

Nous arrivons à Morro Bay (et son fameux rocher)

Fin d’une belle journée de vélo

Le soleil se couche…

et nous offre un beau spectacle

Visite d’un bateau pirate dans le port

Les enfants s’amusent bien

Le soir est calme dans la baie de Morro

C’est parti pour une session glisse

L’eau est à 14°C mais la motivation est là !

Albane est déjà au top

En surf ou bodyboard ça glisse !

Ca y est Inès trouve son équilibre

Antoine aussi … il reste encore de la place pour les progrès !

Les loutres se reposent

Aujourd’hui le ciel est superbe

le lendemain c’est plus apocalyptique avec les fumées des incendies en cours

Visite des éléphants de mer

Tout le monde en a bien profité

Encore un super accueil WS !

Le petit déj est magique.

Dans une rue de la ville de Guadalupe

The Super Hero !

Des champs de fraises à l’infini

Nous sommes autorisés à une petite cueillette personnelle !

La moufette, 500 m avant tu sais déjà que tu vas croiser son cadavre… Quelle odeur !

-5°C cette nuit, brrr !

2ème crevaison du voyage, ça va.

En arrivant à Santa Barbara…

…masque de rigueur en raison de la fumée des incendies

Le ciel est étonnant

Marianne et Lewis nous font faire un saut de 40 km pour éviter de trop subir la fumée. Merci !

Les pompiers sont présents en masse

La population sait ce qu’elle leur doit.

Départ après un bel accueil de plus

Passage des 5000 km

Nous arrivons à Malibu

Il y a de belles maisons sur la plage

Les paparazzis sont prévenus

Loreleï nous croise sur la plage et nous invite chez elle

En plus elle a un super chien !

Avec Claire, Christian et Maximilien

Pour Noël nous sommes accueillis chez Alice, Randii et leur famille

En plus ils ont des chiens. Ca c’est Noël pour les enfants

Visite d’un labo de la NASA: le JPL.

Avec les explications de Randii, rien que pour nous…

… et en plus on peut toucher. C’est top !

Qui dit Los Angeles, dit … Forcément…

Visite des studios Universal

Les enfants (et les parents) ont bien aimé

Envoie des cartes de Noël

LA, la cité des anges

Les vélos sont emballés…

31 décembre décollage pour Cancun au Mexique !

Le 13 janvier, après nos deux journées record nous sommes arrivés à Bacalar. C’est une petite ville très calme et agréable située au bord d’une lagune d’une beauté à couper le souffle. Les locaux vous diront que ses eaux cristallines offrent une palette de 7 bleus différents selon les lieux, la météo et l’heure de la journée. Nous n’avons pas compté, mais nous pouvons confirmer que les camaïeux de bleus sont paradisiaques.

le fort de Bacalar depuis la lagune

vue sur la lagune depuis la maison

encore d’autres nuances de bleu

Bacalar fut pour nous une halte magique grâce à Mariana et sa famille. Mariana est une cousine de Beatriz qui est elle-même une cousine d’Antoine – Beatriz vous en avez déjà entendu parler ici et si vous voulez vous émerveiller de ses talents artistiques c’est par là – . Mariana et sa famille nous ont reçus comme des frère et sœur ! Nous avons ainsi pu bénéficier de leur magnifique maison de vacances qui surplombe la lagune. Notre chambre bénéficiant d’une vue inoubliable au lever du soleil !

Le lendemain de notre arrivée, Mariana, son mari Miguel, Marcella, Enrique et leurs différents enfants sont venus spécialement pour passer la journée avec nous et nous faire découvrir en bateau les richesses de la lagune, les cenotes immergés, les mangroves et les formations stromatolitiques uniques qui s’y trouvent.

Une super virée en bateau

Mariana avec enfants et neveux

Une belle équipe !

Nous apprenons beaucoup. Ici avec Enrique.

la mangrove

les stromatolites

Il est temps de rentrer à la maison

C’est Albane qui pilote !

Le luxe d’un accueil hyper chaleureux et personnalisé. Et dire que certains pensent encore que le voyage à vélo n’est pas très confortable… bien au contraire il nous offre des rencontres exceptionnelles!

Le lendemain nous utiliserons kayaks et paddleboard pour admirer les variations de couleurs entre cenotes au bleu profond et mangroves au bleu turquoise. Les enfants profiteront aussi de la journée pour nous préparer un super dîner pour fêter nos derniers records. Miam !

Cool !

re cool !

et re re cool !

Départ en paddleboard

Finalement ce n’est pas si difficile

Repas de fête. Merci les enfants !

De Bacalar à Chetumal il n’y a que quelques tours de roues que nous ferons rapidement. À nouveau, nous sommes accueillis chez Mariana et Miguel. Cette fois-ci dans leur maison principale. Ils sont d’une gentillesse et d’une prévenance incroyable envers nous. À Chetumal il est temps de nous occuper de nos soucis mécaniques. Objectif: trouver des roulements à billes bien spécifiques pour remplacer ceux du moyeu de la roue arrière du vélo couché. Cette dernière tangue dangereusement depuis plusieurs jours. Il faut aussi revoir l’alignement de toutes les roues. De surcroît, nous avons perdu un boulon très particulier pour la fixation de la roue arrière du tandem. Bref il y a de quoi s’occuper et la tâche ne s’annonce pas évidente. C’était sans compter sur la famille de Mariana ! Daniel, un cousin, nous a trouvé un super réparateur de vélo avec un atelier parfaitement équipé. Nous sommes aussi dirigés vers les bons distributeurs de pièces détachées pour dénicher les bons roulements. En trois coups de cuillère à pot ou presque nous voilà avec des vélos en meilleur état de marche. Cool!

Nous prendrons le temps de visiter l’intéressant musée de la culture Maya (Joseph vous en fera une présentation bientôt) et de découvrir quelques bonnes adresses pour déjeuner ou petit-déjeuner. Les dîners, quant à eux, se passent à la maison avec d’autres cousins à chaque fois et toujours des discussions enrichissantes.

Encore un dîner sympathique

Visite du musée de la culture maya

et de l’atelier de peinture de Miguel

Hasta luego Mariana y Miguel. Muchas Gracias !

Nous quittons le Mexique sous la pluie !

Nous passons de vrais bons moments dans cette famille à l’esprit d’entreprise très développé. Nous découvrons un peu l’organisation économique et commerciale locale. Nous sommes loin des images stéréotypées, de narcotrafiquants ou de pauvres paysans, même s’ils existent bien évidemment aussi. Nous voyons le visage d’un Mexique dynamique et ambitieux, plein de fraîcheur et entraînant.

Mais le temps passe et notre voyage est ainsi fait qu’il nous faut repartir pour découvrir de nouveaux horizons. Direction le Belize 🇧🇿 sous un ciel capricieux !

A bientôt,

Les Cham à vélo

Chetumal, Quintana Roo, Mexique, 17 janvier 2018

Après nos « vacances » à Cozumel, nous avons repris les vélos en direction du Belize. Nous longeons la côte caraïbe de la péninsule du Yucatan. Cette zone est aussi appelée la Riviera Maya. Le long de notre route, à gauche – côté mer – c’est une succession de plages privatisées et de grands complexes hôteliers qui se sont appropriés le littoral, à droite – côté terre – c’est la jungle basse et impénétrable sauf par des petites pistes qui amènent à des cenotes, elles aussi quasi exclusivement avec accès tarifés. Les cenotes sont des gouffres remplies d’eau douce et parfois d’eau salée dans les couches plus profondes. Ces gouffres se sont formés par la dissolution du calcaire et l’effondrement du terrain. Généralement de forme circulaire, ils parsèment la péninsule du Yucatan « comme les trous d’un gruyère » dixit un guide local. Ces magnifiques piscines naturelles font partie de la réputation du Yucatan.

Pause fraîcheur dans une Cenote

On n’est pas bien là…

Jusqu’à Tulum et son site archéologique Maya, la côte est encore très touristique. Il n’aura pas été facile de trouver un interstice pour pouvoir bivouaquer simplement. Nous y arriverons sur la plage à Xpuha qui sera nôtre de 7 heures du soir à 8 heures du matin ! Nous irons ensuite voir les tortues marines sur la plage d’Akumal. Encore une grosse attraction touristique, mais aussi la joie de pouvoir nager avec juste masque et tuba en compagnie d’une tortue, qui broute un herbier marin. Cela reste magique malgré tout !

Réveil sur la plage

… encore déserte à cette heure

C’est bon quand il n’y a personne

Parfait pour une séance yoga

A Tulum, grâce aux conseils de Perrine et Cédric que nous avions rencontrés à Moab en Utah, nous avons été dans un petit camping hippie très rudimentaire « Playa Roca ». Pas beaucoup de place pour planter sa tente entre les moustiquaires des uns, les hamacs ou les tentes des autres. Pas d’eau potable, pas d’électricité, mais nous sommes tranquilles pour 2 nuits, le temps de visiter Tulum une matinée et de profiter des joies de la plage l’après-midi.

Départ à pied vers le site de Tulum

Première récompense pour les lèves-tôt

Deuxième récompense, le site est vide (dans 1 heure il sera bondé comme le métro parisien un lundi matin…)

Pour comprendre les lieux, un guide s’impose

Cette place forte maya est bien conservée

Sa situation côtière la rend exceptionnelle

La faune est très jolie…

et colorée

Nous faisons connaissance avec un coati

L’après-midi c’est détente

du soleil, de l’eau chaude, des vagues : TVB !

Préparation des prochaines étapes …

Le soir, nous préparons la journée du lendemain. La route s’éloignera de la côte, sera quasi toute droite et  traversera la jungle sur près de 200 km. Les distances entre les petites villes sont grandes. Les enfants décident, d’un commun accord entre eux, que ce vendredi 12 janvier 2018, nous pourrions essayer de faire une journée record !

A 8h30, tout le monde est en selle. Le vent est plutôt de face mais heureusement pas trop méchant. Le peloton est en marche en position carré: les parents devant, les enfants derrière, le tout sur la large bande d’arrêt d’urgence. La route est plate rectiligne et pas franchement passionnante : des arbres à perte de vue, de temps en temps un abribus qui indique la présence probable d’un hameau enfoncé dans la jungle. Notre enceinte bluetooth marche à plein régime avec Jain pour donner du rythme ou avec des podcasts comme « les p’tits bateaux » de France Inter, dont nous raffolons. A midi, alors que nous avons déjà fait 40km, la pause est efficace et expéditive. Sur la route, il fait chaud, les gourdes se vident. Il est 16h quand nous faisons une halte rafraîchissante au hameau de Tres Reyes. Le compteur affiche 75 km. Au rythme actuel, dans 2 heures nous arriverons à atteindre la ville de Felipe Carrillo Puerto à 30km de là. Sur cette dernière portion de route, un camping-car nous klaxonne. Tiens, eux aussi ont un drapeau français. Ils s’arrêtent quelques mètres plus loin et nous offrent des bouteilles d’eau bien fraîches. Puis nous faisons connaissance avec toute la famille des Debsaroundtheworld. Très chouette ces rencontres avec ces familles autour du monde ! Bon, mais c’est pas tout ça, il faut que nous arrivions avant la nuit si nous voulons trouver un coin pour planter notre tente, car vu notre niveau d’espagnol ça va nous prendre un peu plus de temps que sur la côte californienne… Allez go ! Nous passons la barre des 100km sous nos propres acclamations, chacun y va de son souhait pour fêter cela « resto, bonbon, douche, hôtel ou piñata ! ».

— Message spécial pour Foucauld: Tu vois, il nous aura fallu attendre plus de 5000 km pour dépasser le record fait avec toi dans les Pyrénées. Encore bravo à toi ! —

Arrivés à la ville, 5km après, nous visons directement l’église pour trouver le repos, mais le prêtre n’est pas là. Avant même que nous ayons quitté la place de l’église, un jeune cyclo vient à notre rencontre. Il s’appelle Boris, il est canadien et il loge chez le seul Warmshowers du coin à 14 km de là, plus en avant sur notre route et au beau milieu de la jungle. Antoine avait déjà contacté cet hôte et savait que nous pouvions y aller si besoin. La nuit commence à tomber, mais Boris connaît la route et nous propose de le suivre si nous voulons. Les enfants sont « chauds patates » pour poursuivre sur notre lancée et dépasser le record de 104 km du premier voyage ! Ils sont fous ! Nous allumons nos lumières, sortons les lampes frontales et suivons Boris jusqu’au centre d’accueil écologique « la casa del Jaguar » qui fait face à une petite lagune au milieu de la jungle. C’est calme, paisible et enherbé. Après plus de 120km, nous plantons les tentes, avalons rapidement quelque chose en la compagnie de Boris et nous endormons comme des bienheureux. Avec Antoine nous sommes sidérés : Nos enfants pédalent comme des pros! Ils ont l’énergie de leurs ambitions. Nous, les parents, nous sommes sur les rotules !

Et vous savez quoi…

Non contents de cette journée record, le lendemain, nous avons remis ça !!! Ce coup-ci le vent nous était favorable mais pas la roue arrière du vélo d’Antoine. En effet après démontage du moyeu, le verdict est sans appel : roulements à billes HS. Il va falloir vite trouver une solution car ça tangue sérieusement … Après cette pause mécanique imposée, notre timing est plus serré. Un air de Tour de France un jour de contre la montre a plané sur l’équipe des Cham à vélo pendant toute cette 2ème journée. Nous sommes arrivés à Bacalar à la nuit tombante après plus de 113 km.

Et finalement oui, nous l’avons fait ! 234 km en 2 jours, voilà un beau record pour les Cham à vélo !

La route est droite

Rencontre sur la route

Et oui, vous pouvez être fiers…

… nouveau record pour les Cham à vélo

Ce soir les tentes ne vont pas rester longtemps illuminées

Réveil de la nature sur la lagune

Séance yoga avant de repartir

Avec Boris qui nous a guidés jusqu’au lieu magique

Aujourd’hui encore : route toute droite !

c’est reparti pour une grande journée de vélo

113 km de plus soit 234 km en 2 jours: beau score !

En récompense nous sommes reçus par la famille des cousins mexicains d’Antoine, dans une magnifique villa au bord de la non-moins splendide lagune de Bacalar. Mais ça c’est une autre histoire… Affaire à suivre…

Les Cham à vélo

Bacalar, Quintana Roo, Mexique, 16 janvier 2018

Dimanche 31 Décembre :

Nous terminons l’année 2017 en arrivant au Mexique à Cancun par un vol direct depuis Los Angeles. Fin de nos aventures aux USA et début d’une nouvelle grande étape en direction du Panama.

Pour fêter le changement d’année, nous retrouvons Thomas, sa femme Nathalie et leurs enfants: Léonie, Paul, Adèle et Romane. Thomas est le frère aîné d’Antoine. Avec sa famille, ils nous ont fait la joie de venir de l’autre côté de l’Atlantique pour partager avec nous une semaine au soleil sur l’île de Cozumel. Au programme : plein de bon temps en famille, balade à vélo (évidemment!) et plein de plongées à la découverte des richesses sous-marines des récifs coralliens locaux…

Retrouvailles familiales

Ici tout est coloré, c’est top

Welcome to Cozumel

C’est partie pour une balade à vélo

La belle vie à bicyclette

Snorkeling familial pour voir raies et tortue

Mardi 9 janvier :

2 jours après le départ des cousins de Toulouse, nous quittons, nous aussi, l’île de Cozumel et Pablo, l’hôte Warmshowers avec qui nous avons passé 2-3 jours. Après une grosse semaine sur cette île « paradisiaque » nous avons des sentiments très contrastés…

Bonheur

Nous sommes très heureux d’avoir pris des « vacances » dans notre voyage et d’avoir retrouvé un peu de notre famille. Les enfants ont profité à fond de leurs cousins et les parents étaient très heureux de se retrouver. Voilà une bonne bouffée d’air dans notre vie de famille itinérante ! Nous avons aussi eu la chance de partager de superbes plongées avec parents et enfants sur ce magnifique récif des Caraïbes. La vie marine y est spectaculaire: poissons multicolores, raies aigles, barracudas, tortue verte, coraux, langoustes… Joseph et Inès en ont profité pour passer, avec succès, leur 1er diplôme de plongée: PADI Open Water Diver. Un grand merci à leur oncle Thomas pour les cours du soir et les explications détaillées. Top !

Nous ne souffrons pas trop.

A la plage…

… comme à la maison…

…les cousins s’amusent bien !

C’est parti pour de belles plongées

En famille sous l’eau…

… quel bonheur !

Père et fils apprécient le moment

Merci les Toulousains. A bientôt !

Heureux aussi d’arriver dans un pays très coloré et joyeux. De retrouver cette ambiance relax « caraïbe ». Heureux de retrouver plein de fruits savoureux, des jus délicieux, des cocos fraîches et globalement de la bonne nourriture à base de guacamole, tacos, tortillas, quesadillas, ceviche et autres merveilles de la cuisine locale. Re-top !

Trop contents de retrouver des cocos fraîches

Nous sommes également heureux d’avoir fait la connaissance de Pablo, membre « Warmshowers » présent sur l’île. Très impliqué dans son accueil, il nous a permis de rencontrer des pêcheurs locaux, de comprendre un peu mieux leur mode de vie, leur pratique de la pêche, et aussi de déguster tous ensemble de délicieux poissons et des langoustes magnifiques ! Après le départ des Toulousains, Pablo nous a accueillis dans sa maison en construction. C’était sport et rudimentaire mais nous avons réussi à trouver un espace pour la tente. Pour notre dernier jour, nous avons fait le tour de l’île avec Pablo et découvert de superbes plages désertes. Re-re-top !

Pablo nous fait découvrir la cuisine locale

Les tortillas à réchauffer en direct sur le gaz ?!…

Et aussi les langoustes ! Miam !

Tour de l’île avec Pablo

Dormir dans un chantier? C’est possible!

Amertume

Nous ressentons toujours une certaine amertume quand nous nous arrêtons dans ces zones « réputées ». Alors que  les paysages sont superbes, les eaux cristallines, la faune exceptionnelle et la vie locale si facile pour nous, pourquoi cette amertume? Il nous faut un certain temps pour réussir à en comprendre la raison. Elle n’est pourtant pas si compliquée: dans ce type de lieu, il nous est difficile de nous sentir « voyageur ». Nous redevenons simple « touriste-consommateur ». Cela ne correspond pas à notre voyage et pour autant nous avons envie de voir ces lieux si magnifiques…  Nous sommes alors un peu pris dans la nasse du tourisme de masse et de ses effets négatifs. Nous nous sentons un peu coupables de participer à ce phénomène…

Une fois de plus dans nos pérégrinations sur la planète, nous percevons les limites de ce tourisme « à la chaîne ». A Cozumel, s’arrêtent chaque jour entre 3 et 6 immenses paquebots qui déversent chacun jusqu’à 3500 croisiéristes… Imaginez le raz de marée sur une île qui fait 50 km par 15 … Dix à quinze milles personnes faisant escale pour du visite-shopping, bronzette sur les plages – souvent privatisées – ou pour un tour rapide et bruyant en buggy sur la seule route de l’île. Dans la rue commerçante de l’unique village se suivent les bijouteries, les magasins de souvenirs et les restaurants, où tout se paye en dollars US. L’île est une usine touristique. La typicité du lieu a bien disparu et Cozumel ressemble à tant d’autres îles « paradisiaques ». Remplacez les « tacos-guacamole » par un « curry-coco » et vous voilà sur Koh Samui en Thaïlande… Quel dommage cette standardisation marchandisée du tourisme de masse ! Flop !

Amers aussi en voyant tous ces déchets sur les plages publiques et le long de la route. La gestion des déchets doit être un véritable casse-tête sur une si petite île avec tant de vacanciers, c’est certain. Et en même temps, tout le monde semble s’en accommoder: les touristes qui veulent vivre leur rêve et s’arrangeront pour cadrer la photo en évitant les immondices, les compagnies de croisières qui auraient largement assez d’argent et d’influence pour améliorer cela si c’était une priorité pour elles et enfin les locaux qui utilisent des quantités astronomiques d’emballage plastique pour vendre le moindre tacos, boisson ou souvenir made in Cozumel-China. Ça fait mal au yeux et surtout mal au cœur en pensant aux animaux qui vont probablement ingurgiter un jour ou l’autre un morceau de tout cela ! Re-flop !

La différence de niveau de vie entre les visiteurs et les visités est aussi une vraie claque. Ce grand écart magistral permet aux visiteurs de vivre comme des rois à pas cher et aux visités les plus mercantilement avisés d’en tirer une véritable manne financière. Mais pour la grande majorité des autres c’est triple peine, une transformation radicale de leur île, des prix tirés vers le haut et pas de réels bénéfices pour eux. Il suffit de comparer les maisons des locaux et celles pour les touristes, de comparer le prix du poisson en direct des pêcheurs (25 pesos) et celui du plat dans les restos (150 à 350 pesos), pour comprendre que cette île est à la fois le résultat et l’exemple de l’insoutenable disparité des niveaux de vie dans le monde. Re-re flop !

Il est grand temps pour nous de reprendre nos vélos pour descendre plus au Sud de la péninsule du Yucatan. La pression touristique y sera probablement moins forte. En selle !

Les Cham à vélo

Bacalar, Quintana Roo, Mexique, 15 janvier 2018

Nous vous souhaitons une très belle et joyeuse année 2018 !

We wish you all a very nice new year and all the best for 2018 !

Principios de este año, deseamos a todos un maravilloso año, feliz y pacífica de 2018 !

Que votre route soit pleine d’heureux imprévus et d’incroyables rencontres … et pourvu qu’elle croise la nôtre aussi souvent que possible en France ou ailleurs !

Et pour bien commencer cette nouvelle année avec de bonnes résolutions comme il se doit, nous nous permettons de vous en proposer une ! Une résolution plutôt facile à mettre en œuvre et très sympa à vivre ! Vous qui nous suivez et qui avez l’air d’apprécier notre périple, si ce n’est déjà fait, pourquoi vous ne deviendriez pas membre du réseau « Warmshowers » pour rencontrer d’autres voyageurs et familles à vélo qui, comme nous, parcourent le monde en douceur et à la rencontre de ses habitants? C’est gratuit. Sans engagement autre que celui de répondre aux sollicitations. Nul besoin d’être cycliste pour accueillir d’autres cyclo-touristes, il suffit juste d’avoir envie de faire de nouvelles rencontres. Et si parfois vous n’avez pas envie d’ouvrir votre « home sweet home », il est tout à fait possible de refuser, très simplement. Ainsi, loin des jeux de pouvoirs ou des problématiques économiques, vous créerez du lien entre les peuples et participerez à la paix dans le monde ! Joli programme, n’est ce pas ? Alors hop, c’est parti ! Rendez-vous sur www.warmshowers.org !

Et surtout n’oubliez pas d’être heureux et de prendre soin de vous et de votre entourage !

Bonne année 2018 !

Les Cham à vélo

PS: Dites- nous en commentaire si vous avez décidé d’être membre de Warmshowers, nous avons une petite surprise pour vous !