24 Avr 2016 13 Comments
Chinoiseries et étrangetés : Yin ou Yang ?
Depuis Ulaan Bataar, Mongolie, 23/04/2016
En Chine, entre deux coups de pédale, on se laisse surprendre, on rigole de nos découvertes, on s’amuse avec les habitants et parfois aussi on touche du doigt des aspects moins glamour de ce vaste pays. Mais globalement nous sommes franchement contents d’être passés par ici. Merci Joseph de nous y avoir emmenés !
Tenez-vous prêts, voici quelques-unes des bizarreries, nouveautés et autres étrangetés que nous avons rencontrées …
– Fini la pluie. Avec Albane, nous en rêvions: faire comme sur les scooters chinois et fixer un parasol/parapluie sur notre bus!
– Qui veut un verre d’eau? ….chaude!?! Ici c’est comme ça, c’est eau chaude à tous les repas! Au final c’est plutôt agréable, surtout quand il fait frais et humide.
– Hummm, une bonne salade de fruits, dans la « night street food » de Nanning! Et pour le topping ce sera sauce gluante, style blanc d’œuf cru. Argh! Là je ne vais pas y arriver, désolée pour le défi! Les chrysalides de vers à soie, à côté, c’est de la gnognotte !
– Tiens, cette sauce nous fait aussi penser aux raclages de gorges et crachats en pleine rue ou dans les hôtels de campagne au petit matin ! On ne finit pas vraiment par s’y faire, car c’est franchement « de profundis » et carrément écœurant. Il parait que le top de la politesse c’est de l’écraser de la pointe du pied par égard pour ses voisins. La classe !
– Dans les villes, on trouve de gigantesques supermarchés, c’est la fête! On y trouve nos produits favoris pour relancer les troupes au petit matin, mais aussi tout un tas de nouveaux produits, bien empaquetés sous vide. Le plastique c’est fantastique. Les Chinois l’adorent… Mention spéciale pour le sac plastique … rouge, of course!
– Le plastique (encore lui) c’est l’hygiène!!! Alors pour manger des frites avec les doigts, y a pas mieux! Un petit plastique par ci, un autre par là et on brûle tout ça dans l’incinérateur à poubelles du village!
– Photos et vidéos! Les chinois adorent prendre des photos avec leur smartphone, alors avec nous, ils s’en donnent à cœur joie! Et comme l’Etat chinois veut aussi un souvenir des Cham à vélo, sur les routes et partout ailleurs : »Souriez ! Vous êtes tous, tout le temps filmés ! »
– La pollution à Pékin???? Ah non, non, vous faites erreur, ici l’air est pur, regardez nous suivons ça de prêt et ça ne dépasse jamais les normes autorisées … en Chine… Gloups !
« Et si on allait sur la place Tian An Men? Ouiiiiiiiiiii ! Mais on entre par où ? Y a des barrières partout ?!? » Un moment de contemplation sur un banc ? N’y pensez pas, il n’y a pas de banc ici, et pour les rassemblements, « Nuit debout » et compagnie, on oublie! Allez circulez ! Y a la photo de Mao à voir de l’autre côté ! (Vous aussi vous pourrez la voir , si vous n’oubliez pas de visionner notre prochain » la Chine en images » …)
Allez, va pour une petite visite au musée national. Pour accéder au trottoir qui y mène, vérification des papiers d’identité et passage sous le portique. Pour entrer, rebelote : Mais c’est comme à l’aéroport ici ?!? Vérification des sacs au rayon X, passage sous un deuxième portique et pour finir petite fouille au corps!
Mais de quoi ont-ils peur les Chinois ??? : Les citoyens, de pas grand chose probablement, le gouvernement par contre n’aime pas trop les revendications pour une plus grande liberté, ça c’est sûr, et veut empêcher toute rébellion de telle ou telle des 51 minorités qui « cohabitent » avec les Han (ethnie ultra majoritaire avec 1 milliard de personnes). Alors la surveillance serrée permet de dissuader tous les débordements. L’armée est très présente dans les lieux publics et même pour prendre le métro, on est fouillé. Et là, nous, nous avons beaucoup de mal à nous y faire.
Dans le même genre, nous vous passons les détails sur les galères et ruses nécessaires pour réussir à se connecter dignement à Internet… (Merci Thomas pour ton aide).
Et enfin, cerise sur le gâteau : les wc publics collectifs et odorants ! Pour paraphraser Mao et sa citation sur la Grande Muraille (Cf. article précédent) : « Qui n’est pas entré dans des toilettes de station-service du Guangxi ne sait pas vraiment ce qu’est la torture olfactive !
La Chine : ça bouscule, ça amuse, ça intrigue. Malgré les tracasseries administratives et les contraintes d’un État très policier, nous avons vraiment bien aimé ce pays, ses paysages, ses cultures, ses habitants et nous avons bien envie d’y retourner un jour !
Mais pour notre périple actuel, la Chine c’est fini et maintenant c’est parti pour la Mongolie. Nous allons abandonner quelques jours nos montures pour aller en fatiguer d’autres à travers les paysages de la vallée de l’Orkhon …
Les Cham à vélo
25 Avr 2016 37 Comments
25 avril 2016 : 42,5 % mais tellement plus !
Karakorum, Mongolie, 25 avril 2016
Si cela se résumait à une question de temps, alors j’ai eu l’immense bonheur de vivre avec toi près de 42,5 % de ta vie. Chaque anniversaire qui passe, c’est autant de % en plus à tes côtés. C’est ça le vrai anniversaire pour moi ! Mais vivre avec toi c’est bien plus qu’une question de temps. Avec toi chaque seconde de bonheur vaut des heures et les heures de galère s’oublient en une seconde.
Le plus beau cadeau que je souhaite te faire en ce jour particulier, c’est de t’écrire à quel point tu me rends heureux et de partager ce bonheur avec tous ceux qui te connaissent un peu, beaucoup ou même pas du tout (les malheureux!).
Je suis heureux et je t’aime parce que tu es forte et solide.
Il faut t’avoir vue au Montenegro, grimper courageusement un col en grelottant sous une jolie petite pluie glaciale; au Vietnam, arc-boutée sur le guidon et les mains crispées sur les poignées, par 37•C, pédaler sur une rampe à 12% en plein travaux; dans la cohue habituelle de la gare de Pékin, crouler sous les sacoches et défendre ta place au scanner à bagages; à la maison, décoller du papier peint ou faire de la peinture à 3h du mat avec ton ouvrier préféré; à Bamako, au Havre ou à Montpellier, mettre au monde nos enfants, sans piqûre mais en musique: Oui, avec ta carrure d’athlète éthiopienne, tu es forte et solide, tu es un vrai soutien pour toute notre famille.
Je suis heureux et je t’aime parce que tu es douce et patiente.
Je m’étonnerai toujours de ta capacité dans ce domaine notamment avec nos enfants. Quelle chance ont-ils que tu sois là pour contrebalancer efficacement leur papa un peu trop « speed ». Combien de fois as-tu su résoudre des difficultés en acceptant simplement de laisser du temps au temps ?
Mais c’est surtout à mon égard que ta patience m’épate le plus. Ceux qui me connaissent le mieux savent à quel point il faut parfois (souvent?) en avoir une bonne dose… Voilà 17 ans que tes inépuisables réserves nous sont d’un grand secours.
Je suis heureux et je t’aime parce que tu as une grande intelligence.
La vraie intelligence, celle de savoir vivre pleinement et d’accorder sa juste place à chaque activité.
Celle qui donne peu d’importance au matériel pour se concentrer sur l’essentiel.
Celle qui place le respect de nos valeurs et la qualité des relations humaines au dessus d’une apparente sécurité ou de la recherche d’un confort qui est finalement, peut-être, un peu, beaucoup (trop?) inconfortable.
Celle qui rend modeste en nous rappelant que nous ne sommes pas sur Terre par hasard et que nous ne sommes qu’une petite partie d’un grand Tout.
Quand nous dérapons, tu es la première à recentrer nos vies sur ce qui compte vraiment et ça c’est la vraie intelligence.
Je suis heureux et je t’aime parce que tu es généreuse et attentionnée.
Pour toi la notion de partage est évidente, naturelle. Partager nos ressources, partager avec les gens que nous rencontrons, partager ce que nous vivons, autant d’occasions de faire grandir nos enfants avec cette belle valeur ancrée en eux.
Ton attention se porte aussi fortement sur le respect de la Nature et la préservation de notre belle planète. Au quotidien, tu agis dans ce sens et tu nous pousses à être plus cohérents avec nous-mêmes.
Je suis heureux et je t’aime parce que tu sais sortir de ta zone de confort pour vivre pleinement.
Bien sûr tu apprécies le luxe d’un bon lit douillet, mais hier encore tu dormais avec le sourire sur les planches en bois d’une yourte de 20 m2 coincée entre tes enfants, ton mari et les 6 autres membres de la famille qui nous recevait. Dormir dans le hall d’un poste de police au Cambodge, sur un carrelage trempé au Vietnam, quasiment sous un pont en Thaïlande, dans un pilotis au plancher douteux au cœur du Laos, ne t’empêche pas non plus de te réveiller avec toujours (ou presque) le sourire.
Tu apprécies de déguster des huiles d’olives raffinées dans un resto chic à Montpellier mais tu sais aussi apprécier le plaisir d’une soupe de nouilles lyophilisée dans une gargote crasseuse au fin fond du Guangxi.
Bref, tu as la joie de vivre et tu nous la communiques.
Géraldine, tu as plein d’autres qualités encore mais par respect pour ton humilité et pour épargner les lecteurs de ce billet qui pourraient s’en trouver jaloux, je me limiterai à en citer plus brièvement quelques autres, presque au hasard…
Tu rates parfois une tarte au citron … mais tu sais faire un vrai repas de fête avec ce que tu as sous la main.
Tu brûles parfois une casserole…mais tu fais toujours des bons petits plats.
Tu as la gentillesse de rire encore et toujours à mes blagues (ce qu’une de nos enfants ne fait déjà plus…).
Tu es toujours disponible pour nos familles, nos amis et les gens qui nous entourent. Quand une galère tombe sur tel ou tel de nos amis, je vois bien à quel point cela t’affecte et combien tu souhaites lui être utile.
Tu sais toujours trouver les bonnes activités pour les enfants, les bonnes sorties, le bon film à voir, le spectacle sympa, et ça, que ce soit à Bamako, Montpellier, Venise, ou bien encore à Yangshuo.
Oh bien sûr, tu as aussi quelques petits défauts. Si, si, je t’assure… Mais je me demande s’ils ne sont pas là juste pour me permettre d’exercer un peu ma patience, de confirmer que notre histoire n’est pas qu’un conte de fée mais qu’elle est bien réelle et surtout de redécouvrir à chaque fois la force de mon amour pour toi.
Mon Amour, je suis très fier d’être ton mari.
Géraldine je t’aime et je veux t’aimer.
Merci pour ton amour qui fait de moi ce que je suis: un homme heureux, confiant et sans regret, un père comblé, aimant et sans crainte.
Je rends grâce à Dieu pour notre rencontre, ton amour, notre mariage et les enfants qu’Il nous a donnés d’accueillir.
Avec toi je n’ai peur de rien, même pas des hordes de cavaliers de Genghis Khan dans la neige ! Alors hop, au trot en famille pour aller découvrir les vastes étendues mongoles …
Bon anniversaire mon Amour !
Antoine
PS: Comme j’ai pu constater que certain(e)s s’impatientent et comme je suis sûr que tout le monde veux te souhaiter un bon anniversaire, n’hésitez pas, chers lecteurs, à utiliser un petit (ou grand) commentaire pour ce faire !
by leschamavelo in --> des parents, 17 - en Mongolie, le périple 2015-16, tous les articles