18 Fév 2016 10 Comments
13 – au Cambodge
16 Fév 2016 7 Comments
Le Cambodge en images (série 1)
Une sélection de photos de notre parcours au Cambodge de Poipet à Siem Reap (les temples d’Anglor).
La suite à venir…
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12 Fév 2016 4 Comments
Suor sdei Kâmpŭchea* !
*Bonjour Cambodge!
Don Khon, Laos, 12 février 2016
Nous sommes maintenant au Laos, dans la zone dites « des 4000 îles ».
Voilà les apprentissages sont faits, le petit déj est pris et les enfants sont partis jouer avec Robinson, Céleste et Joséphine, leurs nouveaux copains Français, qui font un tour du monde « sac à dos » avec leurs parents Frédérique et Julien (leur blog ici)!
Nous avons fini nos derniers kilomètres au Cambodge en pirogue à moteur sur le Mékong pour éviter 65 km inintéressants sur une vieille bande de goudron truffée de trous de bombes américaines.
Le Cambodge est derrière nous, il est temps de vous raconter ce que nous avons vécu pendant 1 mois dans ce pays…
Arrivés par la ville de Poïpet le 10 janvier, nous sommes immédiatement submergés par de nouvelles impressions et nous avons le sentiment d’entrer dans un autre monde… La frontière est toujours un moment délicat, mais Antoine s’était bien renseigné, et nous esquivons facilement les « faux » facilitateurs. Pendant qu’Antoine fait la queue devant le bureau des visas, j’observe et je ne sais déjà plus où donner de la tête. Ça grouille de monde dans tous les sens, sans aucune organisation apparente: des immenses charrettes à bras rudimentaires et ultra-chargées (sûrement le chargement d’un camion plus facile à faire passer à pied?), des « tuck-tuck » en veux tu en voilà, des motos à 3,4,5 passagers, d’autres chargées de poulets ou de canards têtes en bas, des jeunes serveuses de casino bien sapées et en talons marchant dans la boue, et des tas d’enfants poussiéreux. Ce jour là, il fait gris, une averse nous accueille: Bienvenue au Cambodge!
A la frontière, nous changeons de sens de circulation et retrouvons la conduite à droite. Super! Nous allons retrouver nos réflexes. Mais certains véhicules roulent à gauche…Bizarre… Et surtout tout le monde klaxonne allègrement. Nous n’y comprenons rien, mais redoublons de vigilance!
Nous profitons de la ville pour acheter quelques denrées, plus rares à trouver en milieu rural. Là nous hallucinons encore, nous pouvons payer en riels (la monnaie locale) mais aussi en dollars (qui est aussi utilisé que le riel au Cambodge) et même en baths thaïlandais. Mais le plus étonnant, c’est que dans la caisse des boutiques (le plus souvent une simple poubelle en plastique) toutes ces monnaies sont joliment mélangées, dans la plus grande normalité.
Chouette, l’arrivée au Cambodge c’est aussi les retrouvailles avec la baguette de pain, un des acquis de la colonisation française!
Pour la route, pas beaucoup d’alternatives, c’est parti pour la national highway 5! Des plaines immenses de rizières animées de buffles et de zébus s’ouvrent devant nous.
Entre Sisophon et Siem Reap, nous trouvons un temple pour la nuit. Une fois la moustiquaire installée dans la pagode, nous partons manger… Nous irons de surprise en surprise avec nos 3 enfants, à la fois ébahis et agacés de ne rien trouver à leur goût pour manger. Criquets grillés, poussins frits, serpents séchés, pattes de poules, œufs pourris, brochettes de crapauds fourrés et j’en passe… non merci, finalement nous prendrons juste du riz et des bananes: Bon appétit!
Arrivés à Siem Reap, le 13 janvier, nous sommes accueillis par Seyha et toute sa famille (réseau Warmshower)! Nous allons dormir plusieurs nuits chez lui, « à la cambodgienne », c’est à dire sous la moustiquaire, dans une cabane en bambou et sur pilotis au-dessus d’un étang. Dans le « jardin », les déchets de la famille un peu éparpillés et brûlés de temps en temps, font partis du décors. A la nuit tombée, la musique s’élève de nulle part et de partout, sans cesse, et surtout sans que cela ne dérange personne (???); au petit matin, les moines bouddhistes prennent le relais en psalmodiant… Pour moi ce sera la découverte… des bouchons d’oreilles !
Avec l’équipe de Goshen Adventures, la petite entreprise que dirige notre hôte Seyha, nous partons visiter les temples d’Angkor avec nos vélos et par des petits itinéraires « off the beaten tracks ». Superbes découvertes: la beauté des lieux, le raffinement des temples, c’est magique et même calme, malgré le flot des touristes. Nous passerons 3 jours à arpenter le site à vélo, sans nous lasser, enfin, nous les parents; parce que les enfants étaient quand même bien rincés en fin de journée. Cela ne nous a pas empêchés de profiter de belles soirées dont deux partagées avec Vincent et Jeanne, oncle et tante d’Antoine qui, par le plus grand des hasards, étaient à Siem Reap en même temps que nous. Après une soirée de retrouvailles au resto, nous avons aussi été ensemble nous émerveiller d’un magnifique spectacle du cirque Phare! Des clowns-acrobates très expressifs nous en ont mis plein les yeux, on en redemande !
Notre séjour chez Seyha et sa famille aura été très riche en rencontres et découvertes. Une première ouverture sur la culture khmer et l’église adventiste du 7ème jour (le papa de Seyha est pasteur). Nous sommes tous plutôt heureux mais fatigués de ces quelques jours. On ne devient pas Cambodgien si facilement: les conditions de vie nous ont semblé un peu rudes, avec l’habituel trio : chaleur, poussière et bruit.
Nous quittons Seyha et sa famille à 6h du mat’ pour être à l’heure au départ du bateau qui remonte le Tonlé Sap à destinations de Battambang.
Le trajet s’avère très éprouvant: entassés dans un petit bateau surchargé et qui tangue dangereusement, les oreilles collées au moteur, nous naviguerons pendant 8h dans une bonne chaleur et sans pouvoir bouger. Mais ce que nous découvrirons au fil de l’eau vaut vraiment le voyage. Nous verrons des villages entiers flottants sur le lac Tonlé Sap, des « maisons de pêche » avec leurs grands filets à balancier, une église, des boutiques et toujours les fameux long tail boat : tout un monde vit ici.
Nous arrivons à Battambang sur les rotules, les enfants sont sur les nerfs et nous avec! Ce soir, nous sommes attendus à l’Association Francaise de Solidarité Cambodge, où nous serons joyeusement accueillis par Solène et les enfants. Elle nous fait visiter avec beaucoup d’enthousiasme l’internat permettant de scolariser des enfants défavorisés. Les enfants sont très avenants et nous passerons une très belle soirée en leur compagnie. le lendemain soir, nous les retrouverons pour leur présenter notre voyage avec traduction simultanée par le directeur du site. Cela se terminera par plein de questions et des tours de vélo couché dans la cour pour les plus téméraires!
Nous avons maintenant tous besoin de nous reposer pour « digérer » tout ce que nous avons vécu ces derniers temps. Grâce à Charles Vincent, français habitant Battambang (Merci Georges pour la mise en relation), et ses conseils avisés, nous trouverons un lieu paisible pour récupérer. Nous partagerons aussi un bon moment avec Charles, sa femme et leur fille Yaelle, qui sera une chouette camarade de jeux pour nos enfants. Nous profitons de ces quelques jours pour : ne rien faire, aller manger de succulents gâteaux au chocolat, plonger dans la piscine et surtout discuter avec nos enfants, qui étaient particulièrement difficiles ces derniers temps. Depuis nous avons mis en place un debriefing quotidien et quelques règles de vie en famille en voyage, et pour la suite du voyage tout a été de nouveau bien expliqué. Ainsi, nous repartons de Battambang, en forme et prêt pour poursuivre notre route vers Phnom Penh!
Du 25 au 28 janvier, nous retrouvons la national highway 5, et c’est sur cette route que :
-nous ferons notre 1ere expérience de nuit au poste de la gendarmerie royale (cf. article « And the winner is… »)
-nous atteindrons nos 5000 km juste avant d’entrer dans Kompong Chhnang
-nous ferons notre record de distance journalière avec 96 km au compteur en arrivant à Phnom Penh dans la poussière de la route en réfection (cf. article « Pour un sourire d’enfant »)!
A Phnom Penh, après la visite marquante et vivante du centre PSE (re cf. article « Pour un sourire d’enfant »), nous irons à la rencontre du passé Cambodgien en allant visiter l’ancien centre de haute sécurité S21. Dans un ancien lycée, les Khmers Rouges avaient mis en place une horrible et folle machine de torture et d’extermination. Difficile de décrire l’horreur perpétrée par cette organisation. Joseph et Inès ont été particulièrement attentifs. Ils savent maintenant ce que signifie « génocide ». Au Cambodge, c’est près d’1/3 de la population qui est morte de malnutrition, de mauvais traitements, ou plus cruellement qui a été tuée entre 1975 et 1979. Nous avons beaucoup parlé avec nos enfants des Khmers Rouges, de leurs actions et des répercussions sur le Cambodge d’aujourd’hui.
Lundi 1er février, nous quittons la capitale, pour remonter le Mékong. Nous en rêvions, nous y sommes! Assez vite nous quittons la route nationale, pour des petites routes et parfois des pistes bosselées et poussiéreuses. Les paysages sont magnifiques: maraîchage et bananeraies se succèdent. C’est très peuplé, il y a de nombreuses habitations en bois sur pilotis. Nous vivrons aussi notre 2ème nuit au poste de police. Heureusement, entre les temples et les postes de police, nous trouvons aussi des petites guesthouses et même une « pizzeria bretonne » pour nous requinquer!
Arrivés à Kroch Chhma, nous cherchons comme d’habitude un endroit pour la nuit, un vieux monsieur vient à notre rencontre et nous offre l’hospitalité. Comme beaucoup d’anciens, il parle un peu français. Nous vivrons une expérience inédite avec Cong Thon, sa femme et tous ses voisins. Cela commencera pour les filles, par un « bain » en sarong dans le jardin, avec l’eau de la pompe à main, et sous le regard attentif d’un zébu. Puis Joseph partira chercher un coq en moto pour la soupe du soir. Il en reviendra fier comme sa victime ! Et pour finir nous dormirons tous ensemble, avec nos hôtes, dans l’unique pièce de la cabane sur pilotis!!! Nos hôtes de près de 70 ans dormant sur de simples nattes, on se trouve un peu chochotte avec nos matelas auto-gonflants!
Faute de routes, nous serons ensuite obligés de quitter le Mékong à Sandan pour nous enfoncer vers l’intérieur des terres le long de la route nationale. C’est plat, sec, très peu peuplé et brulé. Les paysages sont vraiment désolants et on décrypte une plus grande pauvreté encore. La route est particulièrement dure et inintéressante, et pour couronner le tout on a le vent de face! Grrrrrr! Nous sommes bien contents d’arriver à Stung Treng. Nous y retrouvons le fleuve et la perspective d’un bateau pour le Laos!
Nous sommes vraiment heureux d’avoir découvert le Cambodge, la richesse du patrimoine khmer et la beauté de ses paysages. Le sourire omniprésent des Cambodgiens et l’enthousiasme des petits comme des grands devant le passage de notre famille sur nos drôles de vélos ont aussi participé à nous faire apprécier ce pays particulièrement déconcertant et complexe. Ça n’a pas toujours été facile de se faire comprendre, n’y de trouver notre bonheur pour manger… Pour les enfants, il aura fallu faire des rattrapages de pancakes au Nutella, quand c’était possible !!!
Depuis le début de notre périple, c’est clairement le pays le plus éprouvant que nous ayons eu à visiter.
Tout cela en image très bientôt, c’est promis ! Demain nous reprenons nos vélos pour partir à la découverte du Laos!
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07 Fév 2016 11 Comments
[SONDAGE] And the winner is …
suite du sondage « Où avons nous dormi hier soir »
…ou plutôt « the winners are » : Dan et Kiri , nos amis cyclotouristes américains dont nous vous avions déjà parlé ici et dont vous pouvez suivre les aventures sur leur blog: www.lowgearlife.com
Merci à tous les participants pour vos idées variées et bravo à Dan et Kiri!
Leur expérience similaire leur a permis de trouver la bonne réponse :
au poste de police !
En effet, à deux reprises nous avons du nous plier aux exigences des forces de l’ordre cambodgienne.
La première fois est arrivée alors que nous venions de poser nos sacoches dans une pagode au bord de la route entre Battambang et Phnom Penh. Un homme est arrivé à moto. Le moine qui nous avait accueilli nous explique alors dans son anglais rudimentaire, que ce monsieur est policier et qu’il souhaite visiblement que l’on dorme au poste pour notre sécurité. Nous remercions beaucoup et tentons délicatement d’expliquer que nous nous sentons en sécurité ici. Pour sauvegarder la face de tout le monde nous prenons le numéro de téléphone du policier et lui donnons le nôtre. C’est sûr, nous ne manquerons pas de l’appeler si nécessaire. L’affaire semble entendu et le policier repart avec sa moto.
15 minutes plus tard, voilà 2 jeunes qui arrivent et parlent bien l’anglais. Ils précèdent tout juste notre « ami » policier, qui est en fait gendarme, et qui revient avec sa tenue complète et 2 collaborateurs, dont un avec un fusil d’assaut, qui plait beaucoup à Joseph.
Nos jeunes traducteurs nous expliquent qu’il nous est très hautement recommandé de dormir au poste de gendarmerie pour notre bonne sécurité. Nous nous résignons donc à plier bagages non sans remercier notre hôte initial et le gendarme pour sa grande prévenance.
L’histoire de la deuxième nuit (passée dans un village au bord du Mékong au Nord de Phnom Penh), se déroule à peu de chose près comme pour la première, à ceci près, que nous nous retrouvons dans un poste de police et non de gendarmerie. Nous aurons aussi la joie de remplir une sorte de rapport de police avec les principales informations de nos passeports. La difficulté étant que notre homme de service ne maitrise visiblement pas bien le processus, et que nous aurons à remplir nous-mêmes un tableau avec des entêtes de colonne en khmer … nous remplissons donc les cases « au petit bonheur la chance ». Nous installons nos vélos et notre moustiquaire en plein milieu de la pièce centrale, là où la radio crachote régulièrement des messages.
2 autres policiers arrivent et souhaitent apparemment transmettre un rapport d’information documenté à leur hiérarchie. Cela nécessitera de présenter nos passeports 2 ou 3 fois entre 6 heure du soir et minuit. Joie et bonheur…
Expériences intéressantes à chaque fois mais pas forcément très reposantes !
A bientôt pour un nouveau sondage…
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02 Fév 2016 11 Comments
Angkor à vélo !
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02 Fév 2016 64 Comments
[SONDAGE] Où avons nous dormi hier soir ?
Kompong-Cham, Cambodge, le 2 février 2016
A votre avis, dans quel lieu avons nous dormi hier soir et pour la 2ème fois depuis le début de notre périple?
Le gagnant recevra une carte postale dédicacée par tous les Cham à vélo !
Allez, vous avez quelques jours seulement pour nous donner votre réponse en utilisant les commentaires ! (1)
(1) Jeu gratuit sans obligation d’achat
Une seule réponse par personne – même nom, même prénom, même adresse courriel.
Règlement du concours disponible sur simple demande à Inès Chamussy – apprentie huissier de justice à Kompong Cham – Cambodge
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29 Jan 2016 6 Comments
Pour un sourire d’enfant
Phnom Penh – Cambodge, Vendredi 29 janvier 2016
Il y a deux jours nous avons passé le cap des 5000 km à vélo.
L’atteinte de ce chiffre symbolique nous a semble-t-il donné des ailes ou plutôt du tonus dans les mollets.
En effet, après une journée marathon, poussiéreuse et record de 96 km, nous sommes arrivés hier à Phnom Penh.
C’est une étape importante, car c’est l’occasion pour nous de visiter l’association « Pour un Sourire d’Enfant » (PSE) que nous soutenons (modestement) depuis plus de 10 ans.
Cette association a été fondée en 1996 par Marie-France et Christian des Pallières pour « sortir » des enfants de la décharge de Phnom Penh, les nourrir, les soigner, les instruire et au bout du compte leur permettre d’obtenir un vrai travail.
Accueillis avec d’autres visiteurs du jour par Dany, nous avons pu voir en direct toutes les réalisations de cette association et profiter d’un nombre incroyable de sourires d’enfants !
Dany a aussi expliqué à nos enfants les grandes lignes de son parcours: ses 3 années passées sur la décharge de 5 à 8 ans, toutes les difficultés de sa vie familiale, ses années d’enfant esclave chez une riche famille de Phnom Penh, sa volonté farouche d’apprendre, son arrivée au centre PSE à 14 ans, sa fierté de maitriser 3 langues aujourd’hui, d’avoir un frère médecin,… très édifiant pour Inès, Joseph et Albane : un exemple des réussites de PSE.
Un peu plus tard nous avons eu la chance de discuter avec Marie-France des Pallières. Ayant elle aussi « baroudé » en famille il y a de cela quelques années, elle a été sensible à notre périple. Petite fierté pour moi qui, étant enfant, avais lu avec les yeux pétillants leur récit « Quatre enfants et un rêve » (lecture que je vous recommande chaudement).
Nous déjeunerons comme des rois dans le restaurant d’application d’une des multiples formations professionnelles du centre.
Avant de repartir, nous aurons le plaisir d’échanger un peu avec Pin Sarapich, le directeur du site et amateur de vélo.
Nous repartons émerveillés par cette superbe organisation et avec l’envie d’inciter le maximum de personnes à soutenir cette belle œuvre.
Souvent on se demande si nos dons aux ONG sont vraiment efficaces.
Nous sommes nous-mêmes très souvent dubitatifs sur l’intérêt des « ONG » et assez lucides sur les incidences perverses qu’elles créent parfois.
Il y a quelques années, nous avons eu la chance de travailler un peu plus de 3 ans pour une petite « ONG » au Mali (pour la petite histoire, c’est là-bas qu’Inès est née).
Tout cela pour vous dire que pour ce qui concerne PSE nous n’avons aucun doute sur l’efficacité des actions menées et la qualité de l’intégration des actions dans la société cambodgienne.
En France, si vous êtes imposables à l’Impôt sur le Revenu, 66% de votre don est déductible de votre impôt, dans la limite de 20% du revenu imposable. Ainsi, après déduction, le parrainage d’un enfant (47 €) revient à 15,98 € par mois.
Ça fait moins de 0,5 € par jour pour sortir durablement un enfant de la misère, de la faim, de la maltraitance…
Vous l’aurez compris, nous serions tellement heureux si notre petit récit vous donnait l’envie d’en savoir plus sur PSE (cliquez ici) et l’envie de parrainer un enfant (cliquez ici) !
Allez, nous comptons sur vous! Envoyez nous plein de commentaires pour nous dire que vous aussi vous allez être parrain de cette belle aventure !
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11 Jan 2016 26 Comments
Pédaler et apprendre
Ou comme le dit le proverbe : « les voyages forment la jeunesse »
C’est au siècle des lumières que la promotion du voyage comme outil d’éducation a été mis en avant. C’est vous dire que ça ne date pas d’aujourd’hui! Un de nos objectifs dans ce périple est l’ouverture de nos enfants au monde, ses habitants, ses paysages, ses coutumes… Pour cela il suffit d’observer, de rencontrer, d’écouter, bref de mettre tous ses sens en éveil. Nous aidons nos enfants à la découverte. Nous les accompagnons dans ces nouvelles contrées. Nous essayons de leur donner des clés de compréhension pour qu’ils « vivent » le monde. Il n’est pas question pour nous de leur mettre la tête dans les livres plus d’1 heure par jour. Ce n’est pas notre philosophie du voyage et c’est incompatible avec les contingences liées à notre nomadisme.
L’instruction en famille
Au début, j’étais assez inquiète sur le volet apprentissage. J’ai donc cherché du côté des associations d’instruction en famille ou homeschooling, dont voici quelques liens intéressants:
http://leportaildelief.com
http://laia.asso.free.fr
http://www.cahiers-pedagogiques.com/L-instruction-a-domicile-la-famille-meilleure-que-l-ecole
Puis nous sommes allés voir le film « Etre et Devenir », que je conseille vivement. En sortant je me suis dit : Ce que mes enfants vont apprendre pendant un an est en dehors de toute référence scolaire, mais c’est l’éducation que nous souhaitons leur donner, car elle porte nos valeurs. Avec Antoine, nous avons décidé:
1- de nous faire confiance, sur nos capacités de parents à instruire nos enfants
2- de faire confiance à nos enfants, sur leurs capacités à apprendre et à développer leur propre personnalité
Et depuis je ne suis plus inquiète! Ni Antoine non plus qui n’avait d’ailleurs pas vraiment de stress sur ce sujet.
Et l’école?
Je suis ensuite allée rapidement à la rencontre des professeurs de nos enfants, pour avoir leurs avis sur la question. Ils ont tous accueilli notre projet avec beaucoup d’enthousiasme et nous ont rassurés sur la capacité de nos enfants à reprendre une scolarité normale au retour. Ils pourraient sûrement rattraper le train en marche et retrouver leurs copains/copines dans la classe supérieure. Excellente source de motivation pour les enfants; pour nous parents, ce sera la cerise sur le gâteau. Mais nous verrons bien… Les professeurs ont aussi été de bon conseil pour le choix des ressources.
Un grand merci à eux pour leur aide précieuse sur le sujet et pour leur suivi depuis notre départ.
Concrètement ça se passe comment?
Pour instaurer un rythme et des repères pour les enfants, il est important que les apprentissages aient lieu tous les jours à la même heure (oui même le dimanche). Alors quand? Le matin c’est un peu rude au réveil, les enfants ne sont pas bien réveillés, nous avons tout à ranger et hâte de partir. Le soir, nous sommes fatigués de la journée. Nous devons nous installer pour la nuit. Et si nous avons la chance d’être accueillis, nous profitons de la rencontre avec nos hôtes. Finalement, le moment qui convient le mieux, c’est en début d’après-midi. Mais en Europe, les apprentissages avaient plutôt lieu le soir, car la durée du jour était trop courte pour nous permettre un long arrêt à midi. Maintenant que nous sommes en Asie, et qu’il fait trop chaud pour pédaler entre 12h et 15h, nous sommes totalement disponibles pour nos enfants à ces heures là. Du coup, les apprentissages sont bien plus productifs. C’est maintenant un rituel qui ne se discute plus les jours de vélo. Je n’en dirai pas autant les jours de pause ou de visite, qui cassent le rythme et les habitudes.
Pour les futurs voyageurs au long cours, le détail de notre nécessaire d’apprentissage « light »:
Pour Albane, CP cette année, il s’agit de lui apprendre à lire et à compter. J’ai opté pour la méthode Boscher (syllabique): le livre unique et 3 cahiers d’activités: lecture, écriture, calcul. A cela j’ai rajouté une ardoise Véléda, un cahier d’écriture, un cahier de dessin, un livre de coloriage et des feutres et crayons de couleurs. Au début, j’avais choisi un autre fichier de math, mais rien ne vaut le Boscher et j’ai donc changé de méthode en cours de route. Après 4 mois d’utilisation, je suis contente de ce choix: Albane progresse bien, la méthode est facile à utiliser pour nous (parents non enseignants), et ça aussi, c’est important à prendre en considération. En une demie heure par jour, Albane utilise l’un ou l’autre des cahiers ou le livre. Sur l’ardoise ou sur le sable, nous faisons quelques dictées et sur le vélo des devinettes pour affuter son esprit déductif (je pense à quelque chose et elle doit le trouver, je ne peux répondre que par oui-non et vice-versa).
Pour Joseph, c’est le CM1. Aussi sur les conseils de sa maîtresse, nous faisons écrire 2-3 phrases à Joseph tous les jours . Ce petit exercice permet d’aborder avec lui la grammaire et l’orthographe simplement et aussi d’améliorer sa calligraphie. A cet exercice quotidien se rajoute la réalisation d’une opération. Voilà pour commencer. Ensuite, j’ai choisi (avec l’aide de ma maman, ancienne maîtresse) les livres d’activités de la Chouette en français et en math. Pour l’anglais, j’en ai choisi un autre, en fonction du poids!!! Et oui en vélo ça compte aussi! Ce sont les 3 matières que nous aborderons de façon formelle. Joseph est aussi incité à écrire des articles sur le blog, à lire sur la liseuse, qui contient pléthore de romans pour son âge. Chaque jour, il écrit, compte, lit et/ou fait une page d’un de ses livres d’activités au choix. Récemment, j’ai rajouté la dictée des mots invariables, qui se poursuivra avec la liste des mots issue de l’échelle Dubois-Buysse. Cela nous prend environ une petite heure. J’avais aussi mis des livres de français, math, anglais sur la tablette. Mais franchement, ce que j’ai trouvé n’est pas du tout performant et n’est pas très interactif et pour certains ne sont disponibles qu’en ligne… Il y a sûrement mieux, mais au final, c’est assez simple de sortir un cahier d’activités que l’on soit sur la plage, dans un jardin, dans une cantine… Joseph transporte aussi ses petites leçons de math et de français, 2 petits livrets réalisés en CE2, qui reprennent toutes les leçons. Au bout de 4 mois, nous avons trouvé notre rythme avec Joseph et l’ensemble nous paraît cohérent.
Pour Inès, entrée en 6ème. La 6ème est la fin du cycle de cm1 et cm2. Ce que Joseph découvre, Inès l’approfondit. J’ai obtenu, par le collège, la liste des livres de 6ème et les ai trouvés en livres numériques. Comme Joseph cela reste globalement assez décevant et Inès a du mal à se les approprier. Nous nous focaliserons aussi sur le français, les maths et l’anglais. En math, ce sera Sésamath, ressource libre et gratuite, le livre est sur la tablette et le cahier d’exercice dans la sacoche. En plus les corrigés sont accessibles facilement. C’est très bien fait, une petite leçon sur la tablette et des exercices. Inès aime bien l’utiliser. A cela s’ajoute l’opération quotidienne! En français, Inès a aussi comme objectif d’écrire sur le blog + ses 2-3 phrases par jour. Elle transporte également le livre d’activité « la grammaire par les exercices » de Bordas. Chaque double page comporte une leçon et des exercices. Le seul problème, lorsque l’on prend les ressources utilisées par les professeurs, c’est qu’il n’est pas toujours facile d’obtenir le cahier du maître, qui outre les corrigés, comporte les dictées. En français, Inès a aussi un livre numérique, qu’elle n’a pas vraiment utilisé jusqu’à présent. En anglais, elle travaille avec Hi There, le workbook dans la sacoche et un bon livre numérique interactif sur la tablette. Mais surtout, elle apprend en chemin, avec toutes les personnes que nous rencontrons et avec qui nous communiquons en anglais. Chaque jour, elle réalise des exercices dans l’une des 3 matières au choix. Comme Joseph, cela dure environ 1 heure. Mais nous sommes encore en phase de tâtonnement et je n’ai pas l’impression d’avoir trouvé les ressources qui convenaient le mieux à Inès. A Noël, Inès a reçu une tablette tactile et nous a demandé d’y mettre l’application « Itouch » dans les 3 matières (très bonne appli. utilisée à l’école). Nous allons donc l’essayer. Car ce ne sont pas les ressources qui manquent, mais parfois la motivation…
Et pour les parents?
Ce n’est pas toujours facile, cela demande de la patience et de l’enthousiasme pour motiver nos enfants dans leurs apprentissages. Ils ont besoin de se sentir encouragés dans leurs activités. Nous devons nous positionner plutôt comme des coachs que comme des enseignants, afin de les rendre acteurs de leurs apprentissages. Nous avons comme objectif de donner du sens à l’ensemble, et pour ça nous essayons de saisir toutes les opportunités qui se présentent à nous. La dernière en date: Aller dans une école thaï pour participer à un cours d’anglais avec notre hôte canadien, professeur d’anglais!
Et le summum pour nous, c’est lorsqu’ils étudient ensemble ! Ici Joseph apprend à lire à Albane.
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20 Fév 2016 8 Comments
Le Cambodge en images (série 3)
Dernière série de photos de notre parcours au Cambodge de Phnom Penh à la frontière du Laos.
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