Botero par Inès


A Medellín, j’ai visité le musée Antioquia où Botero a fait don d’une grande collection de ses œuvres, j’aimerais vous les faire découvrir, car cet artiste m’a beaucoup plu.

Botéro est un artiste vivant mondialement connu et ses œuvres sont présentes dans tous les grands musées.

En fait, j’avais déjà vu des oeuvres de Botero à New-York au Moma et j’ai découvert qu’il était Colombien en voyant une de ses sculptures (La gordita) à Cartagena sur une des places centrales.

Alors, j’ai fait quelques recherches et voilà ce que j’ai retenu :

Fernando est né en 1932. A l’âge de 4 ans son père meurt. Il est alors élevé par sa mère et son oncle. Quand il a 12 ans son oncle, passionné de corrida, l’inscrit dans une école taurine. 2 années plus tard, il en sort choqué et il a même peur des taureaux, mais il reste fasciné par la corrida, c’est même l’objet de ses premiers tableaux.

Une fin de corrida plutôt colorée et édulcorée. Il y a beaucoup de tableaux sur ce thème dans le musée.

A 16 ans (il était bien jeune), ses dessins sont publiés dans l’un des journaux les plus importants de Medellín. Puis il prend des cours d’histoire de l’art et découvre des peintres européens, comme Picasso. A 17 ans il est renvoyé du collège jésuite, où il suit ses études pour avoir dessiné des nus et écrit un article sur “Picasso et le non-conformisme en art” qui ont été publié dans le grand journal local. A l’époque ce n’était pas bien vu! Finalement en juin 1951, à 19 ans, il présente ses tableaux dans sa 1ère exposition. C’est un succès car il vend certaines toiles. En août, il remporte même le 2ème prix du salon des artistes colombiens, grâce au tableau “ Frente al mar”, qu’il a peint sur la côte caraïbe.

Rien à voir avec son style actuel, pourtant c’est bien lui !

Grâce à l’argent gagné il part voyager en Europe (Quelle bonne idée !!!). Trois ans plus tard de retour à Bogota, il expose les œuvres qu’il a réalisé en Italie. Mais c’est un échec et ses tableaux sont condamnés par les critiques. Il ne baisse pas les bras pour autant et à 25 ans avec le tableau “Nature morte à la Mandoline”, il découvre la possibilité de dilater les forme et d’exagérer les volumes et il trouve son propre style !

Sur cette huile, Botero a d’abord dessiné le trou de la mandoline proportionnellement à l’instrument puis il l’a rétréci jusqu’à obtenir une toute petite ouverture ! Il finit par faire des tableaux disproportionnés ! Ce qui renforce les rondeurs de la mandoline.

Dans le musée, j’ai pu reproduire le tableau « Pedro », le fils défunt de Botero. Et voilà le résultat !

Quelques années plus tard Botero démarrera la sculpture, pour lui c’est la suite logique de ses tableaux. J’ai pu voir 23 de ses sculptures en bronze sur la place juste devant le musée. Ma préférée c’est celle du GROS Chat, car le chat donne l’impression d’être gonflé et de pouvoir s’envoler comme un ballon !

El gato en 1er plan et derrière Adam et Eve qui se regardent

Ce qui me plait dans les tableaux de Botero ce sont les rondeurs et les disproportionalités, les couleurs aussi, ce qui ouvre sur l’imaginaire avec un côté rassurant et amusant.

Sérieux l’artiste, vous ne trouvez pas ?

Une petite anecdote pour la route, saviez-vous que Botero ne qualifie pas ses personnages comme gros…

« Gros, mes personnages ? Non, ils ont du volume, c’est magique, c’est sensuel. Et c’est ça qui me passionne : retrouver le volume que la peinture contemporaine a complètement oublié […] »

Voilà, j’espère que cela vous a plu!

Inès.