Flâneries québécoises à bicyc’ ! (1)

Les Bergeronnes, 10/09/17

Flânerie n°1: Arrivée en terrain connu, en terre inconnue ?

Le ciel arrose notre dernier jour aux USA. Fort heureusement, Scott, notre hôte du jour, nous a bien dit de rester aussi longtemps que nous le souhaitons. Ce n’est donc qu’en toute fin de matinée que nous enfourchons nos montures. Nous sommes impatients de passer la frontière pour arriver au Canada. Pour Inès et Géraldine, un rêve de plus va bientôt se réaliser! Qui n’a pas rêvé du Canada ? Nous allons découvrir nos cousins d’outre-Atlantique et leur fameuse adaptation de la langue de Molière.

La feuille d’érable à sucre

C’est donc tout guillerets que nous arrivons au petit poste frontière entre Alburg (USA) et Noyan (Canada). Mais le douanier nous refroidit d’un coup avec ses questions aux tournures inhabituelles et s’agace de nous voir répondre à côté de la plaque. On parle bien français ici ? Non ? Oui, bien sûr… à quelques détails près!

La fleur de lys rappelle la présence française

Par exemple : un vélo est un bicycle mais on dit « bicyc’ ». Un petit déjeuner est un déjeuner avec des rôtis, et non des toasts. Un déjeuner est un dîner et un dîner est un souper. On s’y perd… Surtout qu’ils mangent des épluchettes de blé d’inde ou des bleuets. Il nous aura bien fallu 5 minutes pour comprendre que le maïs tendre est apprécié à cette saison. Quant aux bleuets, ceux qui nous connaissent bien savent que la myrtille n’a pas de secret pour nous!

Tartiné de beurre c’est encore meilleur!

Les Québecois ont du se battre pour garder leur patrimoine et ils tiennent farouchement à conserver la langue française. Un stop est un arrêt, un crumble, un croustillant et après être allé aux quilles (bowling), vous n’irez pas au KFC mais au PFK « Poulet Frit du Kentucky ». D’ailleurs vous n’irez pas… parce que c’est franchement de la m[CENSURE]e cette chaine de restauration !

Bref quand un agriculteur de 70 ans vous parle et qu’il rajoute des « lâ-lâ » ou des « dans le fond » tous les 3 mots, vous devrez bien tendre l’oreille pour le comprendre.

Tout ça finit par nous donner faim, alors pour nous mettre dans l’ambiance nous avons dîné d’une bonne poutine au « Casse-croûte Chez Dédé »! La poutine ce n’est pas un dictateur, comme le pensait Joseph (la vérité sort de la bouche des enfants, dit-on !), mais bien un plat de frites molles, de sauce à la viande et de couik-couik fondu (sorte de fromage qui fait couik quand on le croque). Ça tient au corps et ça donne de l’énergie aux cyclistes…

…De l’énergie pour pédaler et pour découvrir l’histoire du Canada, car cette année, cela fait 150 ans que ce jeune pays existe!

Montréal est à un (gros) coup de pédale de la frontière, surtout quand le vent nous est favorable et qu’on roule à une moyenne de 25 km/h. Aussi, après de belles retrouvailles avec  Caroline – une copine de collège de Géraldine – et ses enfants, Elena et Simon, nous retrouvons des cousins d’Antoine installés au Québec.

À St Jean sur Richelieu, chez ma copine Caroline

David, Arthur et leur voisin Louis-Philippe sont venus à notre rencontre à Bicyc’ pour nous escorter jusque chez eux en longeant le canal de Chambly.

Au top les cousins!

Quelques jours de pause pour se reposer, « tchiller » avec les cousins, retrouver Valérian, un copain de promo d’Antoine, préparer la suite du trajet et visiter Montréal, une ville qui a beaucoup plu aux enfants, comme en témoigne Albane dans un article à suivre.

Prochaine flânerie le long du Saint-Laurent en direction de Québec.

Affaire à suivre… allez zou… en selle Simone !

les Cham à vélo