Le 4 mars, nous entrons au Salvador au milieu des camions de marchandises en traversant el Rio Paz. Qu’allons-nous y découvrir ? Est-ce vraiment une bonne idée d’aller promener nos bicyclettes (et nos enfants…) par ici ?
Si l’on s’en tient aux statistiques qui placent le pays en 2ème position des pays les plus dangereux au monde, ce n’est pas la plus pertinente des destinations pour notre petite famille de cyclo-voyageurs… Avec 70 meurtres pour 100 000 habitants, c’est juste 70 fois plus que le taux d’homicides en France!
Si l’on écoute le ministère des affaires étrangères, ce n’est pas la fête non plus…
Mais si l’on décortique un peu les infos et que l’on prend plus connaissance des caractéristiques de la violence dans ce pays, on se rend compte alors que cela concerne principalement des bandes mafieuses (les maras) qui se font la guerre entre-elles et que sauf à être au mauvais endroit au mauvais moment, nous ne constituons pas une cible particulière dans le pays.
Aujourd’hui c’est dimanche et à la frontière l’ambiance est détendue. Les douaniers nous offrent un plan touristique du pays. Car, oui, il y a bien un Ministère du Tourisme dans ce pays à la réputation si peu attractive…
Pour nous, le parcours se fera en longeant au maximum la côte Pacifique, pour profiter des plages et de l’océan tout en s’éloignant des zones urbaines les plus propices aux rixes entre gangs. 330 km pour rejoindre la ville portuaire de la Union et traverser ce pays du Nord-Ouest au Sud-Est.
Nous sommes heureux de retrouver l’océan Pacifique pour profiter de baignades rafraîchissantes dans les vagues. En effet, depuis que nous avons quitté Antigua le thermomètre oscille entre 25°C la nuit et 40 °C au plus fort de la journée. Cela nécessite d’adapter nos horaires de route. Nous nous levons donc comme le soleil vers 6h et faisons une bonne pause à midi, quand notre étoile devient franchement trop meurtrière (façon de parler adaptée au pays…). Nous remontons sur les vélos à partir de 14h30 quand les plus grosses chaleurs sont passées. Nous avons besoin d’un peu de temps pour que nos corps s’acclimatent à cette ambiance tropicale. Par chance, les Salvadoriens ont eu la bonne idée de tailler les arbres en arche au dessus de certaines routes et cela nous offre régulièrement une ombre… salvatrice .
le long du Pacifique
De belles plages de sable noir
Après un belle journée de vélo, c’est particulièrement bon !
Nous en profitons au maximum
Ouf un peu d’ombre
sinon 42,5°C ça fait un peu trop!
Chaque midi nous mangeons dans des petits restos de bord de route ou des stations-services climatisées c’est alors moins bucolique mais très appréciable quand même! Au menu: du poulet frit comme d’habitude, mais aussi du bouillon de légumes, des hamburguesas (eh oui c’est toujours l’Amérique), des fleurs de coco frites (tellement plus exotiques !) et le fameux pupusa (tortilla épaisse fourrée de purée de haricots et de fromage). Ici les tortillas sont vraiment très/trop épaisses et nous avons plus de mal à les apprécier.
Les pupusas sont en préparation
Rien de telle qu’une coco fraîche
et une bonne sieste
ou une session apprentissage à l’ombre.
La route quant à elle, n’est pas trop mauvaise, quelques nids de poules par ici, quelques réparations par là, mais toujours de grands accotements qui nous permettent de garder la distance avec le trafic motorisé. Le trajet que nous avons choisi est relativement facile sauf entre Mizata et El Tunco où la montagne tombe littéralement dans l’océan et nous impose de nombreuses montées et descentes. Partout flottent les drapeaux des différents partis politiques car les élections des députés viennent d’avoir lieu. Nous nous faisons très régulièrement doubler par de longs camions à double remorques remplis de canne à sucre. Nous sommes en pleine récolte. Ça sent bon la canne brûlée avec des odeurs de caramel qui nous chatouillent les narines. C’est l’une des principales productions de la zone, avec le maïs. Pour ce qui est des légumes et des fruits, ils viennent surtout du Guatemala. Nous en achetons beaucoup. Inès est ravie car la saison des mangues vient de commencer. Mais elles sont encore chères, surtout quand on les paye en dollars américains !!! Pourquoi ? Nous aurons la réponse un peu plus tard …
Sur la route des champs de canne à sucre
Des gros chargements de cannes
Il n’y a pas que des camions…
Les paysages sont sublimes
Mais il ne faut pas regarder de trop près…
Toujours plein de petits étals avec des fruits pour notre plus grand plaisir
Rencontre avec un couple de cyclos irlandais
Les élections viennent d’avoir lieu ici
Nous avions déjà vu pas mal de gardes armés au Guatemala devant les banques ou les magasins de téléphonie, mais ici il y a des fusils à pompe partout: devant les stations services, les grands magasins et même dans les camions de livraisons de Coca-Cola. Nous imaginons assez bien que la moindre altercation peut vite tourner au carnage. Nous apprenons à oublier les armes, tout en nous demandant à quoi elles servent et pourquoi il y en a tant? Réponse à suivre là-aussi.
Nous sommes bien gardés
Chaque commerce a son gardien et son fusil à pompe …
Ici c’est Dieu lui-même qui garde le commerce !
Nous passons nos nuits près des églises entre deux processions qui annoncent Pâques, chez les pompiers qui ont l’habitude d’héberger les cyclistes entre deux incendies, dans un camping sur la plage entre deux baignades dans les rouleaux propices au surf ou chez des hôtes Warmshowers entre deux discussions toujours aussi sympathiques.
Bivouac à côté de l’église
ou sur la plage
Accueil chez des Warmshowers
ou chez les bomberos
c’est l’occasion de découvrir le métier
Voilà un joli rangement
Quelle gentillesse à chaque fois
On trouve toujours un moment pour les apprentissages
Nathalie et Denis, un couple Franco-Québécois qui passe une partie de l’année au Salvador, nous accueillent dans leur agréable maison déjà pleine de copains avec enfants. Inès, Joseph et Albane passeront leur journée dans la piscine ou dans les vagues sur les bodyboards avec Rose et Forest. Le soir avant une séance cinéma en plein air nous partagerons de délicieux poissons au barbecue et de belles discussions. La nuit au grand air dans un hamac est un vrai bonheur.
Journée de pause avec d’autres enfants
C’est chouette les copines sur la route
Albane pratique son Espagnol
Match Franco-Québecois au Salvador
les pêcheurs sont de retour
la lancha à l’air lourde
Nous y trouverons un beau maquereau pour ce soir
Soirée ciné plein air
Chambre avec vue
Plus loin c’est José-Inès, qui nous ouvre les portes de sa grande maison avec toute sa famille. Ayant vécu plus de 20 ans au Québec, pour fuir la guerre civile qui fit rage de 1979 à 1992, il parle un très bon français et surtout bénéficie d’une double culture qui lui permet d’avoir une analyse intéressante sur la situation de son pays. Très bavard, nous aurons des réponses à nos nombreuses questions …
Plein de monde chez José-Inès
Merci José-Inès et Maria pour votre super accueil !
– Alors pourquoi au Salvador paye-t-on en dollars américains ?
D’après José, cela a été décidé en 2001 par les politiques en pleine nuit et par décret, un peu comme l’usage de l’article 49-3 de chez nous. Au matin cela paraissait dans le journal officiel. Officiellement pour stabiliser l’économie et rassurer les investisseurs. Il semblerait que cela a tout de même entrainé une belle augmentation des prix au quotidien et les mauvaises langues diront que se faisant cela a grandement facilité les mouvements de fonds de politiques peu scrupuleux pour cacher et placer une partie de leur fortune aux origines pas très claires…
– D’où vient l’insécurité et la violence quotidienne qui mine le pays ?
En effet au Salvador, des gangs armés sévissent: ce sont les maras. Ces gangs se sont souvent organisés aux USA dans les années 80, particulièrement à Los Angeles. Groupes mafieux formés par des immigrés centre-américains illégaux, ils se sont rapatriés dans leurs pays d’origines – dont le Salvador – quand les États-Unis ont vidé leurs prisons en expulsant les mareros. Ces derniers ont alors continué leurs activités illicites et créé ce climat d’insécurité. Principal objectif de ces gangs: l’extorsion de fonds. Alors dans le pays, les villageois se structurent pour résister à ces organisations. José nous expliquera qu’il n’est pas rare que, sous couvert de la police qui ferme les yeux, les villageois se débarrassent de tel ou tel membre d’une mara et cela sans demi-mesure vu le nombre d’armes en circulation. Ce qui a pour conséquence d’augmenter encore un peu plus le nombre d’homicides…
Nous ne verrons évidemment rien de cela. Pour nous le Salvador, c’est quantité de gens joyeux, avenants, bienveillants et généreux : Giovanni qui nous arrête sur la route pour nous féliciter et nous offrir tee-shirts et boissons, une vendeuse de noix de cajous qui nous en offre autant que ce que nous lui achetons, une pharmacienne qui laisse son magasin pour nous accompagner chez le vendeur de moustiquaires quelques rues plus loin, un automobiliste qui prend le temps de nous inviter à la plus grande prudence sur la route car le dimanche il y a beaucoup trop de gens alcoolisés au volant, des dizaines de personnes qui nous saluent et des rires d’enfants par centaine sur notre passage.
Des T-shirts en cadeau !
Découverte de la préparation des cajous
Pommes-cajous et leurs noix
de toutes les couleurs
de jolis fruits
Au Salvador, nous aurons aussi le bonheur de croiser pour la troisième fois la route d’une autre famille française qui voyage en van. Nous avions déjà rencontré les « raclettes-burgers » à Tikal puis à Flores dans le Nord du Guatemala en janvier. Il y a des gens comme cela avec qui vous avez tout de suite des atomes crochus. Parents comme enfants partagent leurs expériences et de bons moments ensembles.
Avec les « Raclette-Burger »
Toujours à la plage
et toujours en couleurs
Nous quittons le Salvador avec de biens belles images en tête. On est très loin des stéréotypes et des statistiques peu glorieuses dont la presse se fait l’écho.
Le monde est plein de belles personnes. Ne nous laissons pas confisquer la beauté de notre planète et de ses habitants par la violence et la stupidité de quelques uns!
Après cette belle semaine salvadorienne nous arrivons à la Union d’où nous embarquons sur une lancha pour traverser le golfe de Fonseca. Nous allons arriver dans le village de Potosi au Nicaragua. Nous ne connaitrons pas le Honduras… pays qui a ravi la première place du pays le plus dangereux au monde au Salvador 2 ans plus tôt …
Ca y est les formalités de sortie sont faites
nous attendons la lancha
la voilà qui arrive
le temps de charger les vélos
et nous quittons le Salvador
A bientôt pour de nouvelles aventures au Nicaragua !
Les Cham à vélo
PS: Il vous reste moins de 15 jours pour apporter votre pierre à l’édifice sur la cagnotte Leetchi ! Cela fait quelques jours que ça ne monte plus … Et pourtant nous ne sommes pas loin d’atteindre le financement de 3 ans d’étude … Nous comptons sur vous tous. Encore quelques donateurs et nous aurons la joie de passer ensemble ce 3 ème niveau !
Comment? vous ne connaissez pas encore le pourquoi de cette cagnotte? Allez vite faire un tour sur cet article et rejoignez-nous dans cette belle aventure !
15 Mar 2018 8 Comments
El Salvador : c’est dangereux ?
La Union, El Salvador, 14 mars 2018
Le 4 mars, nous entrons au Salvador au milieu des camions de marchandises en traversant el Rio Paz. Qu’allons-nous y découvrir ? Est-ce vraiment une bonne idée d’aller promener nos bicyclettes (et nos enfants…) par ici ?
Si l’on s’en tient aux statistiques qui placent le pays en 2ème position des pays les plus dangereux au monde, ce n’est pas la plus pertinente des destinations pour notre petite famille de cyclo-voyageurs… Avec 70 meurtres pour 100 000 habitants, c’est juste 70 fois plus que le taux d’homicides en France!
Si l’on écoute le ministère des affaires étrangères, ce n’est pas la fête non plus…
Mais si l’on décortique un peu les infos et que l’on prend plus connaissance des caractéristiques de la violence dans ce pays, on se rend compte alors que cela concerne principalement des bandes mafieuses (les maras) qui se font la guerre entre-elles et que sauf à être au mauvais endroit au mauvais moment, nous ne constituons pas une cible particulière dans le pays.
Aujourd’hui c’est dimanche et à la frontière l’ambiance est détendue. Les douaniers nous offrent un plan touristique du pays. Car, oui, il y a bien un Ministère du Tourisme dans ce pays à la réputation si peu attractive…
Pour nous, le parcours se fera en longeant au maximum la côte Pacifique, pour profiter des plages et de l’océan tout en s’éloignant des zones urbaines les plus propices aux rixes entre gangs. 330 km pour rejoindre la ville portuaire de la Union et traverser ce pays du Nord-Ouest au Sud-Est.
Nous sommes heureux de retrouver l’océan Pacifique pour profiter de baignades rafraîchissantes dans les vagues. En effet, depuis que nous avons quitté Antigua le thermomètre oscille entre 25°C la nuit et 40 °C au plus fort de la journée. Cela nécessite d’adapter nos horaires de route. Nous nous levons donc comme le soleil vers 6h et faisons une bonne pause à midi, quand notre étoile devient franchement trop meurtrière (façon de parler adaptée au pays…). Nous remontons sur les vélos à partir de 14h30 quand les plus grosses chaleurs sont passées. Nous avons besoin d’un peu de temps pour que nos corps s’acclimatent à cette ambiance tropicale. Par chance, les Salvadoriens ont eu la bonne idée de tailler les arbres en arche au dessus de certaines routes et cela nous offre régulièrement une ombre… salvatrice .
Chaque midi nous mangeons dans des petits restos de bord de route ou des stations-services climatisées c’est alors moins bucolique mais très appréciable quand même! Au menu: du poulet frit comme d’habitude, mais aussi du bouillon de légumes, des hamburguesas (eh oui c’est toujours l’Amérique), des fleurs de coco frites (tellement plus exotiques !) et le fameux pupusa (tortilla épaisse fourrée de purée de haricots et de fromage). Ici les tortillas sont vraiment très/trop épaisses et nous avons plus de mal à les apprécier.
La route quant à elle, n’est pas trop mauvaise, quelques nids de poules par ici, quelques réparations par là, mais toujours de grands accotements qui nous permettent de garder la distance avec le trafic motorisé. Le trajet que nous avons choisi est relativement facile sauf entre Mizata et El Tunco où la montagne tombe littéralement dans l’océan et nous impose de nombreuses montées et descentes. Partout flottent les drapeaux des différents partis politiques car les élections des députés viennent d’avoir lieu. Nous nous faisons très régulièrement doubler par de longs camions à double remorques remplis de canne à sucre. Nous sommes en pleine récolte. Ça sent bon la canne brûlée avec des odeurs de caramel qui nous chatouillent les narines. C’est l’une des principales productions de la zone, avec le maïs. Pour ce qui est des légumes et des fruits, ils viennent surtout du Guatemala. Nous en achetons beaucoup. Inès est ravie car la saison des mangues vient de commencer. Mais elles sont encore chères, surtout quand on les paye en dollars américains !!! Pourquoi ? Nous aurons la réponse un peu plus tard …
Nous avions déjà vu pas mal de gardes armés au Guatemala devant les banques ou les magasins de téléphonie, mais ici il y a des fusils à pompe partout: devant les stations services, les grands magasins et même dans les camions de livraisons de Coca-Cola. Nous imaginons assez bien que la moindre altercation peut vite tourner au carnage. Nous apprenons à oublier les armes, tout en nous demandant à quoi elles servent et pourquoi il y en a tant? Réponse à suivre là-aussi.
Nous passons nos nuits près des églises entre deux processions qui annoncent Pâques, chez les pompiers qui ont l’habitude d’héberger les cyclistes entre deux incendies, dans un camping sur la plage entre deux baignades dans les rouleaux propices au surf ou chez des hôtes Warmshowers entre deux discussions toujours aussi sympathiques.
Nathalie et Denis, un couple Franco-Québécois qui passe une partie de l’année au Salvador, nous accueillent dans leur agréable maison déjà pleine de copains avec enfants. Inès, Joseph et Albane passeront leur journée dans la piscine ou dans les vagues sur les bodyboards avec Rose et Forest. Le soir avant une séance cinéma en plein air nous partagerons de délicieux poissons au barbecue et de belles discussions. La nuit au grand air dans un hamac est un vrai bonheur.
Plus loin c’est José-Inès, qui nous ouvre les portes de sa grande maison avec toute sa famille. Ayant vécu plus de 20 ans au Québec, pour fuir la guerre civile qui fit rage de 1979 à 1992, il parle un très bon français et surtout bénéficie d’une double culture qui lui permet d’avoir une analyse intéressante sur la situation de son pays. Très bavard, nous aurons des réponses à nos nombreuses questions …
– Alors pourquoi au Salvador paye-t-on en dollars américains ?
D’après José, cela a été décidé en 2001 par les politiques en pleine nuit et par décret, un peu comme l’usage de l’article 49-3 de chez nous. Au matin cela paraissait dans le journal officiel. Officiellement pour stabiliser l’économie et rassurer les investisseurs. Il semblerait que cela a tout de même entrainé une belle augmentation des prix au quotidien et les mauvaises langues diront que se faisant cela a grandement facilité les mouvements de fonds de politiques peu scrupuleux pour cacher et placer une partie de leur fortune aux origines pas très claires…
– D’où vient l’insécurité et la violence quotidienne qui mine le pays ?
En effet au Salvador, des gangs armés sévissent: ce sont les maras. Ces gangs se sont souvent organisés aux USA dans les années 80, particulièrement à Los Angeles. Groupes mafieux formés par des immigrés centre-américains illégaux, ils se sont rapatriés dans leurs pays d’origines – dont le Salvador – quand les États-Unis ont vidé leurs prisons en expulsant les mareros. Ces derniers ont alors continué leurs activités illicites et créé ce climat d’insécurité. Principal objectif de ces gangs: l’extorsion de fonds. Alors dans le pays, les villageois se structurent pour résister à ces organisations. José nous expliquera qu’il n’est pas rare que, sous couvert de la police qui ferme les yeux, les villageois se débarrassent de tel ou tel membre d’une mara et cela sans demi-mesure vu le nombre d’armes en circulation. Ce qui a pour conséquence d’augmenter encore un peu plus le nombre d’homicides…
Nous ne verrons évidemment rien de cela. Pour nous le Salvador, c’est quantité de gens joyeux, avenants, bienveillants et généreux : Giovanni qui nous arrête sur la route pour nous féliciter et nous offrir tee-shirts et boissons, une vendeuse de noix de cajous qui nous en offre autant que ce que nous lui achetons, une pharmacienne qui laisse son magasin pour nous accompagner chez le vendeur de moustiquaires quelques rues plus loin, un automobiliste qui prend le temps de nous inviter à la plus grande prudence sur la route car le dimanche il y a beaucoup trop de gens alcoolisés au volant, des dizaines de personnes qui nous saluent et des rires d’enfants par centaine sur notre passage.
Au Salvador, nous aurons aussi le bonheur de croiser pour la troisième fois la route d’une autre famille française qui voyage en van. Nous avions déjà rencontré les « raclettes-burgers » à Tikal puis à Flores dans le Nord du Guatemala en janvier. Il y a des gens comme cela avec qui vous avez tout de suite des atomes crochus. Parents comme enfants partagent leurs expériences et de bons moments ensembles.
Nous quittons le Salvador avec de biens belles images en tête. On est très loin des stéréotypes et des statistiques peu glorieuses dont la presse se fait l’écho.
Le monde est plein de belles personnes. Ne nous laissons pas confisquer la beauté de notre planète et de ses habitants par la violence et la stupidité de quelques uns!
Après cette belle semaine salvadorienne nous arrivons à la Union d’où nous embarquons sur une lancha pour traverser le golfe de Fonseca. Nous allons arriver dans le village de Potosi au Nicaragua. Nous ne connaitrons pas le Honduras… pays qui a ravi la première place du pays le plus dangereux au monde au Salvador 2 ans plus tôt …
A bientôt pour de nouvelles aventures au Nicaragua !
Les Cham à vélo
PS: Il vous reste moins de 15 jours pour apporter votre pierre à l’édifice sur la cagnotte Leetchi ! Cela fait quelques jours que ça ne monte plus … Et pourtant nous ne sommes pas loin d’atteindre le financement de 3 ans d’étude … Nous comptons sur vous tous. Encore quelques donateurs et nous aurons la joie de passer ensemble ce 3 ème niveau !
Comment? vous ne connaissez pas encore le pourquoi de cette cagnotte? Allez vite faire un tour sur cet article et rejoignez-nous dans cette belle aventure !
by leschamavelo in --> des parents, 09 - au Salvador, au fil du périple 2017-18, tous les articles