Souvenirs du Costa Rica: Semana Santa, Panamericana, animalia y pura vida!

Carthagène, Colombie, 23 avril 2018

Nous voilà en Colombie et nous n’avons pas encore pris le temps de vous raconter nos découvertes au Costa Rica. Oups ! Cet article va combler cette lacune, mais avant de vous en dire plus sur ce beau pays, nous souhaitons vous remercier très chaleureusement pour tous vos emails, messages WhatsApp, Facebook, commentaires sur le blog et autres appels de soutien suite à l’agression que nous avons subie (cf. article attaque à mains armées). Ce que nous avons vécu nous a beaucoup secoué et recevoir autant de marques d’amitiés, d’encouragements et de messages chaleureux nous a fait énormément de bien. Soyez-en tous vivement remerciés !

Quand nous entrons au Costa Rica, le 25 mars, c’est le début de la semaine sainte : Tout le pays est en vacances! Les familles et les amis se retrouvent sur les plages pour pique-niquer, camper, se baigner… L’ambiance est festive et joyeuse.

nuit du Vendredi Saint sur la plage de la Ventana

Sur la route, c’est comme un 15 août, il y a du monde et il fait très très chaud. Bref, des conditions un peu dures quand on voyage à vélo.

On the road !

Nous avions prévu de traverser le pays vers l’Est pour rejoindre la côte Caraïbe mais le vent qui souffle en sens opposé est bien établi pour quelques jours. Nous révisons nos plans et parcourons donc la côte Pacifique en suivant essentiellement la Panaméricaine, la route qui traverse plus ou moins les Amériques de L’Alaska à Ushuaia. Au Costa Rica, elle prend parfois la forme d’une petite route nationale parfois d’une autoroute.

Nous traversons ce petit pays en 10 jours, c’est court mais assez pour remplir nos têtes de beaux souvenirs. Voilà ce que nous n’oublierons pas :

⁃ Les singes perchés dans les arbres sur le bord de la route pour nous saluer juste après le passage de frontière à Peñas Blancas.

⁃ Notre premier bivouac rudimentaire dans le petit jardin de l’église de La Cruz. Les grosses rafales de vent qui secouent la tente. L’absence de toilette qui nécessite un peu d’anticipation dans les supermarchés voisins. Et surtout Albane qui a avalé un truc de travers et qui, sans se réveiller vraiment, asperge une partie de la tente et de son duvet à 1 h du mat. Elle nous offre une grosse séance de nettoyage avec les moyens du bord. Finalement, nous enfourcherons les vélos le lendemain comme à notre habitude et prendrons alors conscience que nous avons acquis une certaine endurance et accoutumance à la vie de bohémien

Albane reprend des forces pendant que sèche son lit.

⁃ Le vacarme ahurissant des camions qui usent et abusent de leurs freins Jacobs en provoquant des énormes pétarades de pot d’échappement. La première fois que ça vous surprend vous êtes à deux doigts de la crise cardiaque!

Merci Adam pour la photo !

⁃ Le groupe scout des phénix de la Libertad qui acceptent de partager leur zone de bivouac avec nous pour la nuit et la vache voisine qui n’hésitera pas à nous charger pour protéger son veau.

⁃ La route très chargée et sans accotement entre Caña et Puntarenas, nous obligeant à serrer le bas côté et les fesses en même temps pour ne pas se faire accrocher par un camion

⁃ Les succulentes noix de cocos fraîches bues tous les 10km, parce que vraiment c’est délicieux, et puis en plus c’est plein d’électrolytes, donc parfait pour hydrater des cyclistes par 40ºC

⁃ Les nombreuses rivières traversées, qui nous ont permis, soit de nous rafraîchir pendant la pause pique-nique, soit de nous laver au coucher du soleil

⁃ Adam et Oswaldo deux cyclos rencontrés chez Alex, warmshower à Puntarenas. Adam est Hongrois, cela fait bientôt 3 ans qu’il est sur la route. Il prépare un film documentaire sur le voyage à vélo, il avait entendu parler de nous par « radio cyclo » et il a derrière la tête de faire quelques images de cette petite famille de cyclos… Oswaldo est Équatorien, il retourne à vélo en Equateur, et quand il a rencontré Adam sur sa route, ils ont décidé de rouler ensembles. Nous passerons 3 belles journées tous les 7 le long du Pacifique

⁃ La colonie de crocodiles qui paressent dans la rivière juste en dessous de notre route

⁃ Les sublimes aras rouges qui craquent sur la cime des manguiers provoquant l’arrêt brutal du vélo de tête de Géraldine « tête en l’air » et la chute du vélo d’Inès « tête dans le guidon »… Plus loin c’est un toucan qui fait sa parade mais sans causer d’accident.

⁃ Les splendides plages de cocotiers battues par les vagues, qui nous offrent de beaux bivouacs et de belles baignades

⁃ Le petit paresseux et sa maman 2m au dessus de notre tête et de celle d’autres vacanciers dans le magnifique parc Manuel Antonio

⁃ Les mignons petits singes capucins, qui après avoir pris la pause devant l’appareil photo nous poursuivent en montrant les dents pour essayer de chaparder notre sac de pique-nique

⁃ Les petits pains tous chauds préparés un matin par les enfants, avec du sucre de canne et de la cannelle, après un paisible bivouac sous les cocotiers au bord de l’océan Pacifique. Une dédicace spéciale pour Bâ !

⁃ La 1ère pluie ou plutôt douche tropicale sur la route au beau milieu de la jungle. Elle nous fouette le visage sur les vélos et nous trempe jusqu’aux os en 2 minutes, mais nous permet aussi de faire une petite douche et une lessive sous la gouttière du hangar qui nous abritera pour la nuit

Au Costa Rica cela s’appelle la « Pura Vida! », cela nous a été régulièrement adressé et signifie « Profitez des richesses qu’offrent la vie »! Nous avons été comblé !